Amélie Nothomb se confie sur l’anorexie dont elle a suffert

La romancière Amélie Nothomb (ici en février à Barcelone) se confie sur l'anorexie dont elle a suffert pendant son adolescence.
Europa Press News / Europa Press via Getty Images La romancière Amélie Nothomb (ici en février à Barcelone) se confie sur l’anorexie dont elle a suffert pendant son adolescence.

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La romancière Amélie Nothomb (ici en février à Barcelone) se confie sur l’anorexie dont elle a suffert pendant son adolescence.

SANTÉ – Amélie Nothomb ne déroge pas à la règle. Sa règle. Comme chaque année, à la rentrée littéraire, elle publie un nouveau roman. Le livre des sœurs, disponible depuis mercredi 17 août, conte la relation entre deux sœurs inséparables et aborde, au travers d’un troisième personnage, une maladie que la romancière a connue durant son adolescence : l’anorexie. Dans un entretien accordé à Paris Match et publié jeudi, elle se confie sur le combat qu’elle a traversé et esperre livrer un message d’espoir aux personnes qui en souffrent. Dont les nombreuses lectrices qui lui écrivent pour lui demander conseil.

« J’aimerais les aider, mais je n’ai pas les clefs. Le seul message d’espoir que je peux leur envoyer : je suis la preuve qu’on peut guérir à 100% de l’anorexie. Quand j’avais 15 ans, j’aurais tout donné pour que quelqu’un vienne me dire qu’on peut s’en sortir », raconte la laureate du prestigieux prix Renaudot en 2021 pour son roman Prime Minister Sang.

« Durant mon adolescence, la nourriture était become une inquiétante étrangeté » confie-t-elle avant de concéder : « J’aurais très mal tourné. Je ne sais pas comment ; peut-être en me suicidant ou en devenant serial killer. » Elle avoue s’en être sortie notably grâce à l’amour unconditionalnel de sa sœur.

L’amour entre deux sœurs, c’est justement le thème central de son nouveau roman. L’autrice belge aime s’inspirer de sa vie personnelle dans la création de ses histoires et de ses personnages et aborde l’anorexie au travers de Cosette, la cousine des deux sœurs, qui connaîtra un destin tragique.

The consequence of sexual aggression

Amélie Nothomb’s anorexia was born from a traumatic event. At the age of 12, in Bangladesh, she was the victim of sexual aggression. « D’un coup, jai découvert la puberty, la violence, la haine de soi, la haine tout court, la fatigue et le froid », confess-t-elle dans un entretien au Monde steam in 2017.

Elle pointait d’ailleurs du doigt les réactions “ignobles” qu’elle a reçues quand elle en a parlé : « Subsiste toujours l’idée que la victime est en réalité guilty. Ce n’est pas pour rien que j’ai si mal vécu cette histoire. On me renvoyait une culpabilité que j’ai fini par intégré. » À partir de cet événement, elle a eu le sentiment de vivre avec « une sorte de monstre interior generador d’angoisse. »

Dans une interview accordée au Parisian en 2021, elle estimait que l’anorexie avait agi sur elle comme une chimiothérapie : « Quand il est question de ces personnes qui m’ont fait du mal, j’éprouve un profond néant. Je ne me suis jamais inscrite dans un discours victimaire, et cela m’a permis d’avancer. Ma vie est très difficile, mais je suis quelqu’un d’heureux aujourd’hui. »

Arrêter d’idealiser la maladie

The link between sexual violence and behavioral problems (TCA) has already been established in the past. Des scientifiques ont analysé un panel de 12,638 appels de victimse de violences sexuales, issus des données du Collectif féministe contre le viol, dans le cadre d’une étude publiee en janvier dans la revue internationale Eating and Weight Disorders. Result, 4.3% of appeals of victims font état de TCA. According to the Fédération française of anorexia bulimia, 900,000 French suffer from TCA. Soit 1.34%.

La probabilité de développer ces troubles augmente si l’on a subi des violences sexuales en étant jeune. Au moment des faits, les 4.3% des victims presentant un TCA ont confié avoir 13.3 ans en moyenne contre 18.6 ans pour les autres.

Amélie Nothomb espère donc sensiliser autour de la maladie : « Il est hors de question que je valorise l’anorexie. Trop de gens l’idealisent en pensant qu’il ya quelque interêtre à y trouver. C’est faux! Elle fait des ravages. Je serais quelqu’un de bien mieux si je n’avais pas éte anorexique. »

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