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Le Royaume-Uni connaît depuis jeudi une nouvelle salve de débrayages massifs dans les transports, la poste ou encore les ports. Un mouvement de grève commeinée cet été qui prend de l’envergure et coagule autour d’un problème central : le pouvoir d’achat des Britanniques, qui veulent des augmentations de salaires.
“Allons-nous vers une grève générale?”, titrait la BBC le 28 juillet. Si le Royaume-Uni ne semble pas encore avoir atteint ce stade, les grèves se multiplient pourtant dans plusieurs sekteurs outre-Manche depuis le début de l’été contre une inflation galopante.
Derniers en date, les salariés du port de Felixstowe – plus grand port de freight dans l’est de l’Angleterre, qui traite près de quatre millions de conteneurs par an – ont entamé, dimanche 21 août, une grève de huit jours pour demander de meilleurs salaires face à une inflation record. Grutiers, opératoires de machines, dockers… Quelque 1,900 members of the puissant syndicat britannique Unite ont ceased work pour demander des revalorisations salariales. Une première depuis plus de trente ans, la dernière grève remontant à 1989, à la fin des années Thatcher.
Et ils ne sont pas les seuls : les services postaux, les éboueurs, les avocats, les employés de l’operatore télécom BT ou encore les manutentionnaires d’Amazon ont aussi débrayé ou prévoient de le faire bientôt. Les employés du rail perturbent, quant à eux, le fonctionnement des transports britannien (dont le métro londonien) depuis le 18 août. Il s’agit d’ores et déjà du plus gros mouvement de grève du rail – là aussi depuis 1989. Il pourrait “se poursuivre indefiniment”, a prévenu le secrétaire général du syndicat RMT, Mick Lynch, les débrayages des cheminots se poursuivant par épisodes depuis juin pour réclaimer une hausse de salaires adapted à l’augmentation du cost de la vie.
“C’est un été très chaud sur le plan social”, explique notre correspondante au Royaume-Uni, Bénédicte Paviot. “Les grèves existantes dans plusieurs sectorsts vont sans doute augmenter, c’est le sentiment qui prévaut ici.”
“Ce qui est historique dans ce mouvement, ce sont les secteurs en grève”, note pour sa part auprès de FranceInfo Marc Lenormand, maître de conférences à l’université Paul Valéry en études anglophones et civilization britanniques, specialist des mouvements sociaux britanniques. “Ce qui est particulier aujourd’hui, c’est de voir des sectors privés, parfois industriels, en grève, ce qui n’a pas été le cas selon les sectors depuis vingt, trente, voire quarante ans.”
Economic context and determination of strikers
La perte de pouvoir d’achat pour les Britanniques est un ciment de la contestation sociale actuelle : les salaires ne suivan pas, en effet, le cours de l’inflation au Royaume-Uni – qui a atteint 10.1% sur un an en juillet, against 6.1% in France. Et les prévisions économiques ne s’annoncent pas meilleures : la Banque d’Angleterre s’attend à une inflation revue à la hausse, à 13.3% en octobre, et prédit qu’elle va rester à des niveaux eléfét en 2023.
According to the general secretary of the RMT syndicate, “les travailleurs britanniques sont fundamentalement sous-payés”. Et Mick Lynch d’ajouter que le movement “ne sera pas brisé” et pourrait au contraire s’étendre à “chaque sector de l’économie” dans les prochaines semaines.
Face à l’augmentation du prix des aliments, des vêtements ou encore de l’énergie – une augmentation de 82% de la facture d’électricité est expectede pour octobre prochain –, les hausmes de salaires provisés pour le moment sector by sector not satisfont pas les salariés grévistes.
Les responsibles du port de Felixstowe se sont dits “déçus que Unite n’ait pas accepté notre ofre d’annuler la grève” après avoir proposé une hausse de salaire de 8% en moyenne – et proche de 10% pour les salariés les moins bien you pay. Les négotiations pour le sector du rail sont, quant à elle, dans l’impasse.
Only certainty : les grévistes semblent déterminés, alors qu’initier un mouvement social aujourd’hui au Royaume-Uni relève du parcours d’obstacles. C’est un héritage des années Thatcher, quand la Première ministre britannique (1979-1990) – surnommée la “Dame de iron” en raison de sa résistance à plusieurs mouvements sociaux – a fait modifier le droit de grève.
“(Elle) a fait adopter une loi pour que cela soit particulier difficile de faire grève et, loin d’avoir été supprêne depuis, cette loi a été renforcée par le gouvernement actuel”, selon Sarah Pickard, maîtresse de conférences en civilization britannique contemporaine à la Sorbonne Nouvelle, interrogée par 20 Minutes. La spécialiste explicée que les grèves spontanees sont complètement interdites outre-Manche, et qu’il faut deposer un préavis de vote, puis organiser un vote des syndicats tout en “sachant que la voix des absentes est considéraire comme un vote contre.”
Liz Truss dans les pas de Margaret Thatcher
Malgré ces obstacles législatifs, plusieurs secteurs britanniques ont massivement participée au vote d’une grève. “Ce qui est tout à fait remarquable, c’est qu’effectivement dans ces consultations, il ya des taux de participation très forts, souvent de plus de 80%”, note encore Marc Lenormand sur FranceInfo.
Face à cette sociale inflammable situation, the British government – secoué par une crisis politique qui a fait chuter Boris Johnson – tarde à apporter des réponse. Dans le sector du rail, l’actuel ministre des Transports, Grant Shapps, est pointé du doigt par les organizations syndicales, accusé de ne pas donner de mandat suffistant aux entreprises pour négocier.
Autre motif of social anger: l’executif vient de modifier la loi afin de permettre le recourse à des intérimaires pour remplacer les grévistes si nécessaire.
Finally, the two potential successors of Boris Johnson in Downing Street – Liz Truss and Rishi Sunak – do not seem to have a social dialogue. L’ex-chancelier de l’Échiquier est plout en faveur d’interdire les grèves pour les services publics essentiels.
La favorite au poste de Premier ministre and, quant à elle, declared in a tweet, le 19 août, qu’elle “ne laissera pas” le Royaume-Uni “être rançonné par des syndicalistes militants” si elle devient Première ministre. Elle a aussi promis qu’elle réprimerait plus durement les grèves en cours, s’inscrivant dans les pas d’une certaine Margaret Thatcher.
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