“Candyman”, “La doublure”… les films à voir et à éviter cette semaine

À voir

Les compères

Lundi 15 août, France 3, 21 h 05

Deuxième collaboration Francis Veber – Pierre Richard – Gérard Depardieu, après La chèvre et avant Les fugitifs. Une mère (Anny Duperey) en plein désarroi après la fugue de son fils demande à deux anciens amants (Richard et Depardieu) de se mettre sur sa trace, en laissant penser à chacun des deux qu’il est peut-être le vrai père de l’adolescent. Mêmes ficelles, même réussite : Pierre Richard enchaîne les gaffes, Depardieu les baffes et on s’esclaffe.

Gandhi

Lundi 15 août, Arte, 8:50 p.m

Plongez dans l’épopée fascinante qui fit de Mohandas Karamchand, timide avocat indien en chapeau melon dans l’Afrique du Sud de la fin du XIXe siècle, l’artisan de l’indépendance du sub-continent indien, grâce à un concept révolutionnaire pour l’époque : la non-violence. Si la realization de Richard Attenborough (vu dans La grande évasion etc Jurassic Park) pèche un peu par son classicisme, la performance de Ben Kingsley, capable d’incarner à la perfection le père founder de l’Inde moderne et ses enseignements, sauve l’ensemble.

Les sous-doués

Mercredi 17 août, TMC, 8:50 p.m

Dans cet établissement scolaire, 100% des élèves sont recalés au bac. Les profs trynt de les remettre dans le droit chemin mais se heurtent à leur résistance. La fin des années 70, Claude Zidi, Daniel Auteuil, Michel Galabru… Un bout de patrimoine de la comédie française, beaucoup imité (Les Profspour ne citer qu’une pâle copie), qui a un peu vieilli mais dont les scènes cultes (la boîte à claques) font toujours leur petit effet.

Candyman

Mercredi 17 août, Canal + Cinéma, 8:58 p.m

Au début du XIXe siècle, Daniel Robitaille, un jeune Afro-American, tombe amoureux d’une jeune Blanche – amour scandaleux s’il en était à l’époque. Lynché par une foule en colère, qui l’affuble d’un crochet après lui avoir arraché la main puis lui écrase une ruche sur le torse, Daniel reviendra vous étriper si vous l’invoquez cinq fois face à votre miroir en prononçant son nouveau nom : « Candyman ». De ce classique de la légende urbaine, he avait déjà tiré pas moins de trois films, loin d’être inoubliables il est vrai. Mais Jordan Peele (Get Out, Us), qui cosigne le scénario et produit cette nouvelle version, modernise efficaciously le mythe et l’ancre dans les réalités les plus dures de l’Amérique contemporaine: règne de l’argent, culte de la célébrité, police violence et movement parallèle de ghettoïsation et de boboïsation des banlieues américaines. Si le propos est parfois un peu Manichéen, le film reste à voir ne serait-ce que pour la beauté formalle des images tournées par la caméra de Nia DaCosta.

La bande-annonce de Candyman :

Itineraire d’un enfant gâté

Dimanche 21 août, TF1 Séries Films, 9 p.m

Parti de rien, un homme devient un grand homme d’affaires à la tête d’une société de nettoyage. Mais lassé, il finit par disparaître volontairement en mer. Un sommet de Claude Lelouch avec tous les attributes que cela implies : oui, c’est long, c’est touffu, ça déborde de partout, il ya plein de bons sentiments, c’est une ode à Bernard Tapie camouflée. Mais on se laisse emporter par ce lyrisme unique en son genre, la voix de Nicole Croisille qui interprète le refrain de la bande originale et le duo Jean-Paul Belmondo / Richard Anconina, porté par des dialogues ciselés.

Le Gendarme gets married

Dimanche 21 août, 6ter, 20h50

Tout le monde a droit au bonheur conjugal et aux papillons dans le ventre. Et quand il s’agit du maréchal des logis-chef Cruchot, ça tourne forcément à la farce. Sorti en 1968, Le Gendarme gets married est le troisième volet de la saga de Jean Girault, les Gendarmes de Saint-Tropez, et assurement le plus réussi. D’abord car il est le plus touchant, en raison du formidable duo assured par Louis de Funès et son acolyte, Claude Gensac. Le célèbre « Ma Biche » est né. Ensuite car, contrairement à d’autres films comme le Gendarme à New-York, l’intrigue, loin d’être bâclée, permet à plusieurs histoires de s’entrecroiser. Ainsi, le spectateur aura plaisir à retrouver la cocasse troupe de l’adjudant Gerber, sommée de traquer les chauffards, non sans quelques difficulties…

Le Viager

Mardi 16 août, W9, 21h05

He a connu Michel Serrault au sommet de sa gloire dans Garde à vue de Claude Miller en 1981. Dix ans plus tôt, dans le Viager de Pierre Tchernia, il tenait déjà l’un de ses rôles les plus bouleversants, celui de l’innocent Louis Martinet. Ce vieux garçon d’une soixantaine d’années a accepté de mettre sa propriété de Saint-Tropez en viager aupres du médecin parisien Léon Galipeau. Toute la famille de ce dernier reveals alors sa cupidité, guettant le moment où Louis Martinet passera l’arme à gauche. Sauf que ça n’arrive pas, le héros survit, coûte que coûte, et c’est ce qui ravit le spectateur. Sous des dehors humoristiques et bon-enfant, le film interpelle, déjà en son temps, sur le devenir des anciens et leur place dans une société qui leur tourne peu à peu le dos.

À éviter

La double

Friday 19 August, TF1, 8:55 p.m

Un voiturier doit héberger une top-modèle chez lui afin de faire croire qu’il est en couple avec elle et ainsi sauver la mise de l’amant de celle-ci, un riche homme d’affaires hélas marié. C’est un crève-cœur de dire du mal de Francis Veber tant il a brought à la comédie française avec des perles populaires comme Le dîner de cons ou la trilogy La chèvre / Les compères / Les fugitifs, citée plus haut. Mais force est de constater que cet opus-là est le moins réussi de sa filmographie. The traditional role of the gentil couillon named François Pignon is attributed to Gad Elmaleh. Le casting n’a rien de déshonorant (special mention à Dany Boon et Richard Berry) mais l’inspiration n’y est pas, les dialogues ne percutent pas et le spectateur rit si peu.

Jupiter : le destin de l’universe

Friday 19 August, TMC, 9:10 p.m

Décidement, he a connu les sœurs Wachowski, à l’œuvre derrière la saga Matrix, bien plus inspirées. Une jeune immigrée russe, femme de ménage à Chicago, discover un jour qu’elle est en fait une reine extraterrestrial et se retrouve à devoir impêcher ses frères et sœurs de venir « moissonner » la Terre en y récoltant toutes les vies humaines afin d’ assurer leur immortalité. S’ensuit une galerie de personnages loufoques, dont Channing Tatum en mercenaire homme-chien chargé de protecter notre héroïne. De son côté, Eddie Redmayne, decidedly meilleur mannequin qu’acteur, devrait sans doute apprendre qu’il ne suffit pas de parler d’une voix etherée pour incarner une divinité millénaire. Au bout du compte, ne ressort que l’impression d’avoir vu un mauvais dessin animé de sci-fi adapté en film et porté par des acteurs hollywoodiens.

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Le prenom

Samedi 20 août, Paris premiere, 9 p.m

Avant d’être un mauvais film avec (entre autres) Patrick Bruel, Charles Berling, Valérie Benguigui et Guillaume de Tonquédec, Le prenom était d’abord une pièce de théâtre, sorte de boulevard contemporain bourgeois et vain avec à peu de chose près les mêmes acteurs. Deux couples – intellos de gauche d’un côté, parvenus bling-bling de l’autre – qui se retrouvent pour passer la soirée ensemble sont consternés quand ils apprennent le nom que la jeune femme enceinte d’un des couples a l’intention de donner à son fils. (Spoiler: il ne s’agit pas que d’une reférence à Benjamin Constant). Réussir à être à la both bourgeois et beauf, exercice parfaitement adapté à un Patrick Bruel sur le retour, est un exploit : c’est ce que parvient à accomplir Le prenom en un peu moins de deux heures. Une purge.

La mummy

Dimanche 21 août, TF1

La mummy a d’abord été une franchise à l’humour très britannique avec Brendan Fraser. Et puis Hollywood a voulu en faire un remake deux decennie plus tard, et a accouché de ce blockbuster visuellement moche et même carrément ennuyeux avec un Tom Cruise coincé dans son rôle de cascadeur-sauveur du monde. Si vous êtes fans de la première version, économisez-vous deux heures de votre vie et regardez autre chose.

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