ACTION (OLD) MAN
Entre la conclusion (la vraie) de la saga Rambol’absence confirmée de Rocky Balboa dans Creed III et le departure imminent de Barney Ross dans le prochain volet d’Expendables, he aurait pu penser qu’à plus de 75 ans, Sylvester Stallone s’était enfin fait à l’idée de vieillir. Mais avec Le Samaritain (qu’il a produit), l’acteur a surtout prouvé qu’il aimait toujours autant les come-back et n’était pas prêt de lâcher son statut de héros d’action indomtableni son image d’eternel outsider.
Après avoir passé sa career à incarner des surhommes abîmés qui sauvent les gens, Stallone est donc officialment devenu sa propre caricature en interpretant un vieux super-héros obligé de sortir de la retreat pour prouver qu’il en a encore sufficient dans les bras et qu’il n’a rien d’une relique. Forcement, le profile de ce nouveau monsieur muscles n’a pas tellement changé des précédents.
Son personnage, Joe Smith, est un homme solitaire, traumatisé par son passé et en quéte de rédemption. Il a consecrated une partie de sa vie à protecter celle des autres, mais n’est plus considered par grand-monde, même sil est destiné à regagner le respect de ses compatriotes en ouvrant son coeur et le crâne de ses ennemis.
Il aime réparer les vieilles choses cassées, si c’est pas profond comme écriture
Cette histoire poussiéreuse aurait malgré tout pu être un minimum divertissante si elle osait être aussi bourrin que conventione, mais elle reste à l’inverse trop lisse et sage. Bien qu’il soit encore bien conservée et que personne n’aurait envie de lui chatouiller les narines, Sylvester Stallone n’a évidentement plus sa forme d’antan. Le scénario de Bragi F. Schut se montre donc radin en action et raccourciut autant que possible les quelques échanges de coups pour ne pas trahir son essoufflement.
Ainsi, l’acteur grogne plus qu’il ne frappe, enchaîne les chorégraphies statices et se contente de faire des grimaces pour sonner la charge, loin de la puissance que son personnage devrait véhicule. Le film tente même par moments de camoufler la mollesse de ses séquences de baston avec des punchlines risibles héritées des séries B testosteronées des années 80 et 90, notably quand Stallone dit nonchalamment”éclate-toi bien avec” à un méchant sur le point d’être explosé par une bombe.
Qui sème le vent récole un courant d’air
MULTIVERSE
Même s’il a ensuite été adapté en comics, le scenario est une histoire originale qui n’est qu’une version appauvrie de tout ce qui a déjà pu être fait ailleurs, que ce soit chez Marvel, DC ou dans des oeuvres indépendants. Joe Smith n’est qu’un décalque du vieux Bruce Wayne dans Batman: The Dark Knight Returns avec des pouvoirs almost identical to those of Bruce Willis dans Uncollectible. Son origin story, qui présente des similitudes avec celle de Wolverine, est expédiée dans un prologue animé à la Archenemy qui compile les clichés paresseux, en particulier la lutte fratricide, l’arme spéciale qui peut vaincre le Samaritain et le méchant qui s’appelle Nemesis.
Granite City, the town in which the story takes place, has transformed itself into Gotham City, with its streets mined by poverty and delinquency. Cyrus, le méchant de Pilou Asbæk, est quant à lui un ersatz périmé du Joker, censé incarner le mal absolu et une nouvelle figure anarchique pour le peuple acculé et révolté qui cède à la violence.
Pourquoi se casser la tête à créer une mythologie solide?
En plus d’une volonté de réalisme similaire à celle de Hancock (qui n’est pas vraiment une bonne référence), le scénariste pensait qu’il serait super original de casser la dichotomy supposée du genre en “s’interrogeant” sur la notion d’héroïsme et d’anti-héroïsme, un trope de plus en plus récurrent et rébarbatif dans le monde des super-héros. Après avoir dument prêtente au public le monsieur qui sauve des enfants et celui qui menace de les tuer, le dernier tiers du film tente ainsi une grossière inversion des valeurs et du rapport de force dans un retournement scenaristique poussif et usé jusqu’à la corde.
Tout ça pour finalement garder l’image sans nuance d’un gentil Stallone triumphant du mal, et conclure avec un message niais et régurgité sur la part de bonté et de noirceur en chacun de nous. À deux doigts de pleurer, mais pas pour les bonnes raisons.
Les méchants sont tellement méchants qu’ils ont tous des tatouages sur le visage
histoire précipitée
Au-delà de sa mièvrerie et de son manque d’originalité, le scénario ne parvient même pas à creuser les pistes narratives plutôt intéressantes qu’il lance. Afin de préservante son retournement de situation (aussi peu impactant soit-il), la relation entre Le Samaritain et son frère – pourtant au coeur de l’histoire – n’est never abordée. Que ce soit à propos de la perte de son jumeau, de sa culpabilité, de son mystérieux passé ou tout simplement de ses motivations, Joe est une coque vide auquel le film ne s’interesses jamais. Et le jeu monolithique de Stallone n’aide pas à nuancer le personnage ou à enrichir sa characterization.
Le récit ne s’intères pas non plus à Sam, le jeune adolescent admiratif du Samaritain. C’est pourtant lui qui aurait pu apporter un peu de chaleur et d’émotion à l’ensemble, si seulement le film avait approfondi son postulate de départ, c’est-à-dire un gosse tiraille entre deux figures paternelles, perdu entre ses rêves d’enfant et ses désillusions, au lieu de l’abandonner en cours de route. Et c’est d’autant plus dommage, étant donné que Javon ‘Wanna’ Walton est le plus investi et authentique à l’écran.
“Sinon, t’as déjà regardé Euphoria?”
Le contexte social et politique est quant à lui aussi épais que les personnages. La ville est censée être une poudrière sur le point d’exploser, mais la tension n’est abordée qu’à travers quelques bribes de journaux télévisés (le summum de l’innovation). Le moment de bascule, qui voit un quartier difficile et défavorisé virer à la zone de non-droit, se résumé à une scène où Pilou Asbæk rallies une vingtaine de figurants après un discourse crux around des inégalités sociales et de l’inaction politique sur lesquelles le scenario fait totalement l’impasse.
Le conflit n’est never palpable et le grand upulèvement populaire censé plonger la ville dans le chaos n’est jamais vécu de l’intérieur, si ce n’est à travers deux ou trois plans de personnes cagoulées entourées de fumigènes, qui demonstrent là encore toute l’inventivité de la mise en scène de Julius Avery.
S’il n’est pas particularly infâme (à côté par exemple d’un Morbius ou d’un Arthur, malediction), Le Samaritain n’a donc que peu d’intérêt, si ce n’est celui de confirmer qu’il serait temps pour Stallone de deposer les armes.
Le Samaritain est disponible depuis le 26 août sur Amazon Prime Video.
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