Les Américains parlent de destinies «bigger than life». Une expression pour laquelle la langue française n’a pas d’équivalent, la traduction littérale, « plus grand que la vie », inspiring davantage un flou poétique que le caractère extraordinaire d’une existence marquee par la démesure. Alors, he doit dire les choses autrement.
Maryse Samuel, la mère de Jean-Luc Delarue, elle, dit : « Il est mort à 48 ans. Il a vécu deux vies, c’est comme s’il avait vécu jusqu’à 96 ans. » Elle prononce ces deux phrases dans l’épilogue du documentaire Jean-Luc Delarue, 10 ans déjà, de succès en excès, broadcast on TF1 Wednesday at 9:10 p.m. Une manière de signifier le parcours hors du commun de celui qui fut l’un des animateurs préféré des Françaises et des Français. Beaucoup voyaient en lui un gendre idéal. Il était loin de l’être.
Une destinée sans égale
He a cherché d’autres exemples mais sa destinée, composée de tant de haut et de bas, est sans égale dans l’histoire de la télévision française. Sous des horizons anglo-saxons, où les biographies faites de grandeur et de décadence ont toujours inspirée des scenarios, elle aurait sans doute déjà été portée à l’écran. Mais au pays de Michel Drucker, les stars de la télé sont des vedettes à part que l’on cantonne dans la mémoire du petit écran.
Jean-Luc Delarue died on August 23, 2012, following cancer of the stomach and stomach. Il était mort une première fois un mois plus tôt, pour de faux, quand un mauvais plaisantin l’annonçait decédé sur Twitter. Jean-Luc Delarue est mort il ya dix ans, à une époque où les réseaus sociaux n’avaient pas l’ampleur et n’offraient pas caisse de résonance qu’on leur connaît aujourd’hui. Et c’est tant mieux, disent ses proches dans le documentaire de TF1.
Son interpellation, en septembre 2010, pour possession de drug, son combat contre les addictions, ses frasques dans les avions, sa lutte contre la maladie, etc. auraient pu provocateur une deflagration bien plus grande encore s’ils avaient été massivement tweetés, commentés, relayés, transformés en mèmes et en hashtags. Ce ne fut pas le cas, Jean-Luc Delarue est aujourd’hui quelqu’un à qui l’on pense en se disant qu’il est parti trop tôt, en s’émouvant de sa fin de vie brutale. Le plus triste est peut-être qu’une decennie après sa disparition, il semble avoir été relégué au second plan des mémoires.
Le tabou de la cocaïne
Pour raviver les souvenirs, il y adonc 10 years already, de succès en excès. Le documentaire a beau être produit par Réservoir Prod, la société que Jean-Luc Delarue a créée en 1994, il n’est pas hagiographique. Il ne cherche pas à dresser un portrait flattereur de l’homme de télé. Son entourage professionnel qui, de son vivant, n’osait que rarely le contredire de peur de le braquer, raconte aujourd’hui sa vérité.
Ils parlent du patron qui n’était pas toujours dans son état normal et de sa consommation de cocaïne que chacun feignait d’ignorer. D’autres se confient sur les fêtes dantesques organized à L’Olympia ou ses incivilités à bord des avions qu’il tentait d’excuser par une pretendue phobia des voyages en carlingue. Flavie Flament, animator de Stars à Domicile. Elle and décampé en pleurant. La douleur du souvenir est telle que les tears lui montent encore aux yeux aujourd’hui à l’évocation de cet episode.
Unlike aux Derniers secrets du roi de la téléun autre documentaire programmé, lui, sur C8 le 1er septembre à 21h15, celui de TF1 ne s’attarde pas sur les tensions survenues après sa mort, la question de l’héritage – soit une somme de 22 million d’euros -, ou la farouche mésentente entre sa dernière épouse Anissa et son père, Jean-Claude Delarue, convinced que son fils s’est converti à l’islam avant de mourir.
Son héritage, les émissions de témoignages
La première chaîne s’en tient aux « success » et aux « excès » évoqués dans le titre. Ou comment, alors qu’il travaillait dans la publicity, Jean-Luc Delarue a tout plaqué pour tenter une career à la télé, en commenzant par la coanimation d’un jeu sur TV6, Une page de pub, en 1986. Trois ans plus tard, en rejoignant Canal+, il s’est fait connaître d’un plus large public. D’abord chroniqueur de Demainpresented by Michel Denisot, il a pris les rênes de La Grande famille en 1991. La fraîcheur de sa jeunesse – il n’avait alors pas 30 ans – l’a fait se démarquer : il avait son ton, son phrasé, son humor pince-sans-rire et absurde.
In 1994, Jean-Pierre Elkabbach, avec qui il s’est lié d’amitié à Europe 1, a été nommé à la tête de France Télévisions et l’a convinced de rejoinder le service public. What is being discussed a été launche quelques semaines plus tard. L’animateur a alors imposé dans le paysage audiovisuel français ce qui restera son héritage télévisuel : les émissions de témoignages. Il n’a pas tardé à animer d’autres programs comme Jour après jour ou à en produire d’autres – l’instantanement culte C’est mon choix! prêtente sur Evelyne Thomas sur France 3 – où monsieur et madame Tout-le-monde allaient raconter pourquoi ils et elles n’était pas n’importe qui. Sociétaux ou intimates, histoires tragiques ou anecdotes amusantes… la diversité de la vie quotidienne, des vies quotidiennes, trouvaite sa place à l’antenne.
« Potato thieves »
A l’écran, Jean-Luc Delarue apparaaissait avec une oreillette tout sauf discrète : une manière pour lui de montrer qu’il ne travaille pas seul, mais en équipe, avec des colleges s’adressant à lui depuis la régie, qu’une émission, c’est avant tout un collectif. Ce qui ne se voiyait pas à l’écran, en revanche, c’est, comme le lui reprochait le député Alain Griotteray, les sommes mirifiques que lui versait France Télévisions pour produire ses émissions. C’était en 1996, et c’est devenu le scandale des animateurs producteurs. Nagui et Arthur étaiten aussi dans le viseur. Le sketch des Guignols de l’info showing leurs marionnettes en « voleurs de patates » dans une parodie d’un spot Kodak, est depuis ancré dans bien des mémoires.
Cette première polemique s’est soldée par une rupture du contract, announced en plein JT de France 2 – ce qui a ulcéréré Jean-Luc Delarue -, puis par la demission de Jean-Pierre Elkabbach et la end de l’amitié entre les deux mens. Il en aurait fallu davantage pour écorner l’image de Jean-Luc Delarue aupres du public.
Les doutes et la chute
Star incontestée des audiences au début des années 2000, tout semplaill lui réussir. Si l’on faisait de la psychologie de comptoir, he dirait que ce succès offrait à celui qui, enfant et ado, a vécu dans l’ombre de son excellent élève de frère, une validation, une légitimité, une respectabilité. Mais ce n’était jamais assez pour l’animateur, qui doutait en permanence et avait sans cesse besoin d’être rassuré.
Et puis il ya la chute. When did it start? En 2007, quand, à bord d’un avion, il a mordu et giflé un steward et touché les seins d’une hôtesse ? Il a reconnu les violences et a été condamné à suivre un stage de citoyenneté. En 2009, quand, maître de cérémonie des Globes de cristal sur France 3, il a dit à la réalisatrice Yamina Benguigui : « Vous voulez que je vous tienne votre Globe… ou vous globes ? », en faisant référence à sa poitrine. Il a prêtente publiquement ses excuses mais France Télévisions l’a dès lors privé de direct. Elle l’a suspendu de l’antenne un an plus tard, après qu’il a été interpellé à domicile aux aurores pour trafic de stupéfiants.
La France alors découvert l’une des vérités cachées du présentateur, a appris dans la presse qu’il organisait des soirées « blanc bleu » chez lui, où les convives consommaient cocaïne et Viagra. Après une cure de désintoxication, il a fait une nouvelle fois acte de contrition en public et est parti sur les routes de France en camping-car pour une campaign de sensibilisation à la lutte contre la drug aupres des lycéens et lycéennes. Certains ont rigolé.
« Un oxymore a lui tout seul »
Il est revenu à la télé à la rentrée 2011 avec Family reunion. Mais le public n’a pas été au rendez-vous, l’émission s’est arrêtée quelques semaines plus tard. Cet insuccès, qu’il a interprete comme un désamour du public, a meurtri Jean-Luc Delarue qui ne savait alors pas qu’il lui restait moins d’un an à vivre. En décembre, il a organizée une conference de presse pour révéler qu’il était atteint de deux cancers. Une annonce précipitée par le fait qu’un magazine people, au courant de son état de santé, était sur le point de sortir l’information.
« Il était un oxymore à lui tout seul, résumé le journalist Gilles Bornstein dans le documentary de TF1. He aurait envie de penser que la vie est simple, qu’il ya des gentils garçons et des mauvais garçons et que c’est facile de classer les gens. Jean-Luc Delarue, par la manière dont il a mené sa vie, prouve que non. L’humanité, c’est compliqué. »