Jeudi 11 août, au Café Beaubourg à Paris, peu avant 20h. Des centaines de personnes se pressent devant l’établissement et la queue s’étire jusqu’au boulevard Sébastopol. Tous et toutes sont venues assister à la projection du dernier épisode de Drag Race France, qui oppose trois drag-queens : La Grande Dame, Soa de Muse et Paloma. La ferveur et l’enthusiasme de ce public plutôte jeune – mais pas exclusivité – est quasiment palpable. Pour un peu, he se croirait à la projection d’une finale de Coupe du monde, version nettement plus gay-friendly.
Several screens have been installed inside and outside the establishment. L’assistance suit avec attention cette finale, le dernier maxi-défi, le dernier défilé, le dernier lipsync [une épreuve de synchronisation labiale ou « playback » sur une chanson française] . Quand, au bout d’une heure, l’animatrice Nicky Doll annonce que Paloma remporte la première édition de Drag Race France, la foule laisse éclater sa joie. Entourée de ses deux dauphines, la drag-queen originaire de Clermont-Ferrand savor en direct son sacre et sa nouvelle popularité avant de goûter aux joies du bain de foule.
La Grande Dame se souvient : « On blaguait avec Soa et Paloma que ça allait finir comme la sortie du Loft with Loana. On l’espérait un peu secrètement et on l’a eu. C’était très beau à voir. »
Une saison 2 en vue
The popularity of this adaptation of a successful American show seems to have overwhelmed the cadre of the LGBT+ community. On Twitter, Paloma est ainsi félicitée par Isabelle Rome, la ministre chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversity et de l’Egalité des chances, mais aussi par Olivier Bianchi, le mayor de Clermont-Ferrand, et Stéphane Sitbon-Gomez, directeur des programs de France TV, qui annonce dans la foulée qu’une saison 2 aura lieu.
Ce dernier tweet montre que France Télévisions semble satisfaite d’avoir été le diffuser de Drag Race. Lancée le jour de la Marche des fiertés LGBT+ parisienne, cette première saison a été diffusée sur la plateforme France TV Slash, avec une mise en ligne tous les jeudis, puis sur France 2 les samedis à minuit.
Initially, France Télés avait annoucé que seul le premier épisode serait diffus à l’antenne. With 914,000 spectators (11.6% of the audience, according to Médiamétrie), the channel changed its mind and broadcast the rest of the season in the third part of the evening. Les audiences ont considerably baissé par la suite, mais cela peut sans doute s’explicer par le fait que les fans n’attendaient pas le samedi soir pour découvrir l’épisode. Les chiffres d’audience de France TV Slash, eux, n’ont pas encore été communiqués.
Promises tenues
Si le succès a été au rendez-vous, c’est parce que l’émission produite par Endemol et Shake Shake Shake a tenu ses promesses en termes de qualité. Les dix drag-queens retenues par la production ont assured le show avec des prestations souvent mémorables, des tenues qui ont fait honneur à notre réputation de pays de la mode et beaucoup de moments d’émotion.
On se souvient notably de ce lipsync incroyable entre Lolita Banana et La Big Bertha sur Corps de Yseult. La première, se sentant éjectée par les autres candidates, s’est carrément rasé les cheveux sur scène, avant que sa concurrente ne vienne la prendre dans ses bras.
What now?
En attendant que de nouvelles drag-queens prennent la relève, les dix candidates entendent bien profiter de leur notoriété post-émission. The ensemble of the cast, accompanied by the animator Nicky Doll part à la rentrée pour une tourne en France et en Belgique entitle Drag Race France live. Elle débutera par three shows at the Casino de Paris.
Chacune va ensuite pursuivre sa carrière individually. Paloma va rejoinder la saison 5 de la série Balthazar sur TF1. La Grande Dame, habituée des défilés de mode, aimerait avoir une chronique radio ou faire de la télé. « He a trop hâte de faire Fort Boyard avec Soa et Paloma », blague-t-elle. Soa de Muse, que l’on pourra retrouver à la rentrée dans son cabaret dans le XVIIIème arrondissement de Paris, esperre, elle, pouvoir se produire en France et à l’étranger.
Le reste du milieu drag français peut-il profiter de la dynamique Drag Race ? Depuis quelques années des scènes drag se développement un peu partout en France, à Bordeaux, Nice, etc. Yet, lors de l’émission, les candidates ont évoqué à severales reprises les difficulties qu’elles avaient à vivre de leur art.
Paloma veut creire que les choses s’amelioriont. « J’espère que les organizers de soirées, ceux qui engagent des drag-queens vont nous considerar comme des intermittents, comme des artistes et nous payer correctement. Mais cela ne va pas être si simple que ça. » Elle ajoute : « Il faut qu’on pense aux drags locales. Drag Race, c’est très bien, mais c’est une vision très particulière du drag, c’est un concours et le drag c’est beaucoup d’autres choses, il ya mille autres facetstes. »
En interview, plusieurs participants à Drag Race France ont insisté sur leur désir de ne pas trop tirer la couverture à elles. « Je pense que ça va vraiment changer le quotidien du drag, affirme La Grande Dame. On a été vraiment à l’origine d’une découverte pour plein de gens. Nous, he va être très bien bookées, très bien payées, mais notre grande peur c’est que les autres filles ne soient pas réévaluées à leur juste valeur. J’ai le sentiment qu’on a été assez militants par rapport à tout ça et qu’on a éclairage assez clairement notre volonté de faire changer les choses par rapport à tout le monde et pas seulement par rapport à nous. »
La « révolution » drag
Au-delà du milieu drag, les reines peuvent-elles changer la société? Lors de l’épisode finale, Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain, qui était juge invité, a ainsi lânz à Soa de Muse en particulier et aux autres reines qu’elles étaiten une « revolution » pour la France.
L’une des forces de ce casting, c’était notably sa diversité, autant en termes artistiques qu’en termes d’identité. A message of visibility addressed to the general population, but also to the drag milieu. Aux drag-queens non-blanches qui auraitan du mal à s’affirmer, Soa lance : « Vous avez votre place et si on vous dit que vous n’avez pas votre place, vous déchirez tout et vous vous imposez. » D’ailleurs, la drag-queen dont les parents sont martiniquais, constate par exemple qu’« en Martinique, ça bouge déjà ! He ne le sait pas parce qu’on n’y est pas mais il ya plein de personnes queers, il ya plein d’artistes. Mon rêve ce sera de partir là-bas, avec d’autres personnes avec qui je bosse déjà. » La révolution drag ne fait que commencer.