À partir du 22 août, la journaliste donne rendez-vous sur France 5 pour un «C dans l’air» élargi, qui débute dès 17h30 par l’interview d’un invité, acteur de l’actualité politique, économique, sociale ou cultural. Explanations.
TV Magazine – Pourquoi avoir ajoute «L’invité de C dans l’air» à 17h30, du lundi au vendredi sur France 5, à un magazine de débat privilegient la parole des experts?
Caroline Roux – De nombreuses personnalités ont de l’affection pour ce magazine qui existe depuis 20 ans. Bon nombre d’entre elles me disaient régulémente regretter de ne pas être invitees à «C dans l’air». Mélanie Taravant arrêtant le rendez-vous «C à dire?», l’idée m’est venue de réserver ce temps à l’interview d’un invité, dès le 22 août à 17h30 sur France 5. Nous continuons de recevoir des experts et des observateurs mais nous aurons un acteur de l’actualité politique, économique, sociale ou culturelle.
Au risque de donner une nouvelle chambre de resonance aux discours tournant un peu en boucle sur les chaînes info?
Il n’est question ni d’interview trash, ni d’interview supplémentaire. Nous conservons l’ADN de «C dans l’air», qui traite de sujets de fond et des grands enjeux. Si j’ai envie de recevoir le ministre de l’Économie pour explicar pourquoi l’augmentation du taux directeur de la Banque centrale européenne et de la Fed est un vrai sujet, je le ferai. Nous gardons la même exigence et le souci de faire le tour des sujets fundamentalés. Dans l’interview des «4 Vérités» de «Télématin» sur France 2, j’étais contrainte par l’actualité. Je me sentais obligée de poser la question qui avait fait le buzz. Avec «L’invité de C dans l’air» sur France 5, je me sens libéré de tout cela.
Choose your guest according to the theme of the show?
Nous ne nous fixons pas de carcans. Quand l’actualité l’exigera comme le jour de la déclaration de guerre à l’Ukraine, il va de soi que nous aurions consecrated le débat et l’interview au sujet. D’autres thèmes en revanche ne tienn pas 1h10 d’émission mais peuvent faire l’objet d’une interview éclairante.
Pour quelles raisons arrêtez-vous l’interview politique très appreciable des«4V» dans «Télématin», sur France 2?
Il ne faut pas rester trop longtemps dans le même exercise. He finit par le faire de manière mécanique, sans énergie. J’avais prévue que je suivrai un quinquennat, ce que j’ai fait. Le réveil à cinq heures du matin est un sacrifice! Mais j’estime avoir bien fait le job. «Les 4V» is the rendez-vous le plus suivi du matin avec une moyenne de près de 30% d’audience (en progression de 2 points sur la saison, NDLR). Nous avons même termine avec des parts d’audience de 33 et 34%.
«C dans l’air» affiche une moyenne de 1.3 million de téléspectateurs et 11.7% de PDA, êtes-vous satisfaite?
Oui mais après 6 ans d’exercice, je n’ai pas encore l’impression d’en avoir fait le tour. Avec la rédaction en chef et l’équipe, nous avons modernisé, féminisé l’émission, nous avons monté le niveau de jeu. One of our reportages has been selected for the Bayeux prize (29th Bayeux Calvados Normandie festival that will take place from 3 to 9 October 2022, rewarding photo, radio, television or presse écrite reportages of the war). Nous en sommes très heureux.
Comment perdure-t-on dans un exercice d’éclairage aussi exigeant?
Nous perdurons en nous posant toujours les bonnes questions. OK, les chaînes info nous bousculent; il ya une sorte de pression de la machine, de la «bête» même, mais nous opposons une forme de résistance. Pour construire intelligemment une émission avec trois reportages, nous eliminons tout ce qui est de l’ordre du buzz, de la polemique, de l’artificiel. Nous entamons la montée par la face nord de l’Everest! Même en abordant les problèmes technicales, d’acheminement et de costs de l’énergie, les téléspectateurs nous suivan comme à chaque fois que l’on est juste et que l’on apporte des réponses à leurs legitimate interrogations.
Finally you think, “arrêtons de prendre les téléspectateurs pour des imbéciles“!
C’est tout le prisme de ma vie professionnelle. Je crois à l’intelligence collective de notre pays, à celle des téléspectateurs et des gens qui votent. Les gens ne fuient pas la complexité, ils se désintéressent des fausses questions.
Allez-vous proposer de nouveaux prime time de «C dans l’air»?
Oui car ces soirées qui metten l’accent sur l’actualité internationale ont bien fonctionné, que ce soient celles sur Poutine, Erdogan ou sur la Chine. En octobre nous proposerons une soirée sur le thème de «La menace Cyber», un vrai sujet je vous assure.
Vous héritez également de la soirée politique de France 2, laissée vacante par Léa Salamé et Laurent Guimier. At-elle un titre? La presentrez-vous seule?
Nous n’avons pas encore de calendrier, ni de titre, nous attendons la rentrée pour en parler. Je n’en sais pas plus pour le moment mais la tension ne sera pas la même car nous ne serons plus dans une année électorale, encore que… l’actualité politique a toujours beaucoup d’imagination!
N’êtes-vous pas lasse d’une certaine classe politique dogmatic qui ressasse toujours les mêmes elements de langage?
Les éléments de langage peuvent flinguer la politique mais je ne sais pas ce qui est le pire entre les éléments de langage tous faits et l’outrance, l’invective. C’est inaudible dans le débat public. Il faut être dans la justesse du vocabulaire, dans la precision. L’image des politiques a été abîmée, l’art oratoire est important. Quand il m’arrive d’avoir un invité qui se la raconte, qui fait son numéro de claquettes, je dis: “Il faut qu’il apprenne à se reboutonner!”.
La jeune classe politique prise les réseaus sociaux. The magazine “C dans l’air” y est également très present…
Merci de le remarquer, he ne m’en parle jamais! Nous avons une équipe dedicated to réseaus sociaux. Nous touchons des jeunes que nous ne touchions pas aupuravant. Nous sommes même l’émission la plus podcastée, toutes chaînes confondues de France Télévisions. Les enfants et les adolescents ne savent pas où est la zappette, ils s’informent sur les réseaux sociaux. Mais ce qu’est capable de produire France Télévisions en termes de contenus d’information, aucune plateforme ne le propose. Il faut toujours avoir en tête que si les jeunes ne sont pas là, c’est que l’on n’est pas bon. Ils consomment du contenu sur leur mobile, à nous de glisser une palette graphique et des couleurs qui leur parlent. Nous devons nous adapt à la façon dont eux ont appris à assimilater l’information.
What did you remember from the 14 juillet interview with the President of the Republic, Emmanuel Macron?
J’ai adore cet exercice très contraint avec deux rédactions et un binôme. Anne-Claire Coudray est une fille ouverte, nous étions très complémentaires. Je garde le souvenir de cette collaboration.
On vous sentait parfois impatiente, comme si vous attendiez des réponse plus tranchées?
L’interview du 14 juillet est un moment de rassemblement national, elle est solennelle mais pas très politique. He a toujours en tête le timing, or le président aime développer, explicar, faire de la pedagogie, c’est son rôle aussi.
Vous avez ressenti une forme de frustration?
Chaque interview est une école de la frustration aussi bien pour l’intervieweur que pour l’interviewé. He regrette la formulation d’une question, d’avoir été trop long sur une partie, de ne pas avoir assez relancé… Je refais vingt fois l’exercice, je gamberge puis je lâche l’affaire. He is still a work in progress. Il est raressime d’être pleinamente satisfait d’une interview!
Un petit mot sur vos vacances avant le grand saut de la rentrée?
Je commence toujours mes vacances par un séjour à la montagne. C’est physique, un peu âpre, j’aime crapahuter avec mes chaussures de marche. À l’heure où je vous parle, je suis en Grèce, dans les Cyclades pour un moment de détente en famille.
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