
A hydrogen train manufactured by Alstom, on September 16, 2018 in Bremervoerde, Germany ( AFP / Patrik STOLLARZ )
L’Allemagne inaugurates on Wednesday une ligne ferroviaire fonctionnant ententeille à l’hydrogen, une “world premiere” et une avancie majeure pour la décarbonation du rail, malgré les défis d’approvisionement posés par cette technologie innovante.
Une flotte de quatorze trains, provided by the French Alstom à la région de Basse-Saxe (nord), va remplacer les actuelles locomotives diesel sur la centaine de kilometers de la ligne reliant les villes de Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehud, non loin de Hamburg.
“Quel que soit l’heure de la journée, les passagers voyageront sur ce trajet grâce à l’hydrogen” sums up AFP, Stefan Schrank, head of the project at Alstom, who hails a “world premiere”.
The hydrogen trains constitute a privileged track to reduce CO2 emissions, and to replace the diesel that still feeds 20% of the journeys in Germany.
Ils mélangent de l’hydrogen embarqué à bord avec de l’oxygen present dans l’ambiant air, grâce à une pile à combustible installed dans la toiture. Celle-ci produit l’électricité necessaire à la traction de la rame.
– Commands –

Test of a hydrogen train manufactured by Alstom, in Bremervoerde, Germany, on September 16, 2018 ( AFP / Patrik STOLLARZ )
Conceived in France, à Tarbes (bar), et assemblés à Salzgitter (center) en Allemagne, les trains d’Alstom -baptisés Coradia iLint- sont pionniers dans le domaine.
Des essais commercials ont été menés depuis 2018 sur cette ligne avec la circulation régulaire de deux trains à hydrogen. C’est toute la flotte qui adopte cette technology.
Le groupe français a signé quatre contrats pour plusieurs dizaines de trains, en Allemagne, France et Italie, et ne voit pas la demande faiblir.
Rien qu’en Allemagne “between 2,500 and 3,000 diesel trains could be replaced by hydrogen”, estimates M. Schrank.
“A horizon of 2035, around 15 to 20% of the European regional market could operate on hydrogen”, confirmed to AFP Alexandre Charpentier, railway expert at Roland Berger.
Les trains à hydrogene sont particulier pertinent pour les petites lignes régionales, où le coût d’une transition vers l’électrique est trop conséquent par rapport à la profitability de la liaison.
Currently, around a regional train sur deux en Europe fonctionne au diesel.
Les concurrents d’Alstom se sont aussi lancés dans la course. L’almand Siemens a dévoilé en mai dernier un prototype de train avec la Deutsche Bahn, en vue d’une mission en service dès 2024.
Mais, malgré ces perspectives alléchantes, “il ya de réelles barrières”, affirme l’expert.
Car les trains ne sont pas les seuls à être assoiffés d’hydrogen. C’est tout le sector des transports, routier ou aérien, mais aussi l’industrie lourde, notably la sidérurgie et la chimie, qui comptent sur cette technologie pour réduire ses émissions de CO2.
– Ressource encore rare –

A hydrogen train designed by Alstom tested in Bremervoerde, Germany, on September 16, 2018 ( AFP / Patrik STOLLARZ )
Even if Germany announced an ambitious plan of 7 billion euros in 2020 to become a leader in hydrogen technologies in a decade, the infrastructures are still lacking in the country – as in all of Europe – which is lacking production ou le transport, et necessité des investissements colossaux.
“Pour cette raison, nous ne voyons pas un remplacement à 100% des trains diesel par l’hydrogen”, selon M. Charpentier.
Par ailleurs, l’hydrogen is not necessarily decarbonized: only l’hydrogen vert”, made with the help of renewable energies, is considered durable by the experts.
D’autres méthodes de fabrication exist, bien plus courantes, mais elles émetten des gaz à effet de serre, car fabriquées à partir d’énergie fossile.
Preuve que la ressource manque : la ligne de Basse-Saxe devrait, dans un premier temps, utiliser de l’hydrogen sous-produit de certaines industries, comme la chemie.
According to the French research institute IFP, specialized on energy issues, hydrogen is currently “issu à 95% de la transformation d’énergies fossiles, dont pour près de la moitié à partir du gaz naturel”.
Or, l’Europe fait déjà face à des tensions sur son approvisionement en gaz naturel russe, sur fond de bras de fer avec Moscou sur la war en Ukraine.
“Des décisions politiques will have to prioritize vers quel sector la production d’hydrogen ira ou n’ira pas”, estimates M. Charpentier.
L’Allemagne devra aussi import massivement pour réponder à ses besoins. Des partenariats ont récently été signé avec l’Inde et le Maroc, et un accord pour l’importation d’hydrogen du Canada était au menu de la visite du chancellier Olaf Scholz dans ce pays cette semaine.
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