AFP, publié le jeudi 18 août 2022 à 22h43
Le suspect de l’attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de attempted de meurtre et d’aggression devant un tribunal de l’Etat de New York, lors d’une première comparution après son inculpation par un grand jury, dans une affaire au retentissement international.
Hadi Matar, an American of Lebanese origin, 24 years old, is accused of poignarding him on August 12. musulmans comme l’Iran ou le Pakistan.
L’écrivain, poursuivi depuis 33 ans par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort, était venu s’exprimer dans la petite ville de Chautauqua, lieu d’un festival littéraire annuel depuis des decennias, tout près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.
Arrêté immediately après les faits, Hadi Matar avait déjà pleadé non culpable lors d’une hearing de procédure samedi mais la comparution de ce jeudi, devant le tribunal de Mayville en présence de la presse, laisse augurer d’un procès dans plusieurs mois.
M. Matar, tête baissée, masqué, menotté et habillé d’une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, s’est éclairage jeudi par la voix de son avocat Nathaniel Barone.
Il n’a pas ouvert la bouche sauf pour réponder deux fois “oui” à des questions de procédure.
– Au moins 25 ans de prison –
Il risque jusqu’à 25 ans de prison pour tentative de meurtre et jusqu’à sept ans de plus pour aggression. Le judge David Foley l’a maintenu en détention, sans possibilité de libération sous caution, et l’accusation a répété que l’attaque était preméditée et “visait” M. Rushdie.
Me Barone a soirein devant la presse que son client avait droit à un “procès équitable” et au respect de la “présomption d’innocence” dans l’Etat de droit” et la “démocratie” que sont les Etats-Unis. Plus surprising, l’avocat a regretté que cette affaire hors norme fasse l’objet d’une telle exposition médiatique et d’un “procès public”.
De fait, Hadi Matar a donné mercredi un entretien vidéo depuis sa prison au tabloïd New York Post, qui a beaucoup choqué le tribunal de Mayville. M. Matar s’y est dit “surpris” que Salman Rushdie ait survécu à l’attacke.
L’auteur britannique de 75 ans, poignardé une dizaine de fois au cou et à l’abdomen et évacué en hélicopéter vers un hôpital, avait brièvement dû être placé sous respirateur avant que son état ne s’améliore.
Hadi Matar n’a pas dit s’il avait été inspiré par la fatwa launched par l’ayatollah Khomeiny en 1989 et appelant à la mort de l’écrivain, son livre “Les versets sataniques” ayant été judged blasphemous par le Guide suprême iranien .
Tout juste at-il explicable au New York Post avoir “de l’estime pour l’ayatollah”, quelqu’un de “remarquable”.
As for Salman Rushdie, M. Matar affirmed qu’il n’était pas “un homme bien” et qu’il avait “attaqué l’islam”.
Ce jeune Américain du New Jersey était revenu “changé” et davantage religieux après un voyage en 2018 au Liban, pays d’origine de ses parents, avait affirmed lundi sa mère au Daily Mail.
– Protection police –
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d’intellectuels musulmans non pratiquants, avait provocé la colère d’une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des “Versets sataniques”, roman jugé par les plus rigoristes comme blaspématoire à l ‘égard du Coran et du prophète Mahomet.
L’ayatollah Khomeiny, founder of the Islamic Republic of Iran, issued a fatwa in 1989 calling for the murder of Salman Rushdie, who lived under police protection.
La fatwa n’a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
Mais Téhéran a nié lundi toute implication dans l’attacke, faisant porter la responsabilité à Salman Rushdie lui-même.
L’écrivain de renowne mondiale vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016. En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus frequenment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l’irrévérence.
Lors d’un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l’attacke, il s’était dit “optimiste” et avait confié: “Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n’ai plus de problèmes (… ) Ma vie est de nouveau normale.”
Hadi Matar doit de nouveau comparaître devant la justice les 7 et 22 septembre, selon le juge Foley.
Mais le prosecutor du comté de Chautauqua, Jason Schmidt, a reconnu devant la presse que sa “petite” jurisdiction n’était pas préparée au choc d’une telle affaire. Des enquêteurs de la police fédérale, le FBI, enquêtent également et rien n’exclut que l’affaire soit un jour jugée à l’échelon fédéral.
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