Rencontre avec la star de la série «Cassandre» et nouvelle presidente du jury des étudiants du Festival d’Angoulême.
Son cher ami Dominique Besnehard , co-fondateur, lui avait proposé de rejoinder son Festival du Film Francophone d’Angoulême il ya deux ans. Mais ça ne s’était pas fait. Finally, Gwendoline Hamon endorses cette année le rôle de présidente du jury des étudiants. On the day of the launch of the 15E édition, Paris Match est allé à la rencontre de cette comédienne touche-à-tout et terre-à-terre.
Paris Match. Comment ça va ?
Gwendoline Hamon. J’ai une chance inouïe d’être ici. D’abord je ne connais pas cette ville, que j’ai trouvée sublime en arrivant. Et puis je suis ravie d’avoir la chance de voir en quelques jours ten des meilleurs francophone films.
Comment vous êtes-vous retrouvée dans ce rôle de présidente du jury?
C’est Dominique Besnehard, que je connais depuis des decennials, qui m’a proposé d’être présidente du jury étudiant. En dehors du fait que ça m’intéressait, c’est un homme que j’aime beaucoup et depuis très longtemps, pour mille raisons que beaucoup connairent, mais aussi parce qu’il est extremely fidèle et je dirais normal. Ce qui n’est pas forcément une normalité dans ce métier. Donc il m’a proposé très gentiment d’être présidente du jury.
Est-ce que vous avez déjà jeté un coup d’œil sur la programmation de cette année?
Je suis complètement virge. Je suis très curieuse et j’attends d’être surprise. Je suis aussi très excitede de partager ça avec de jeunes gens, parce que je suis sure qu’on ne va pas forcément avoir la même vision, la même reaction. Les discussions vont être denses et ça va argumenter dans les tous les sens.
Quels conseils donneriez-vous à vos jeunes camarades du jury?
Que tout est possible si vous y croyez, tout. C’est quelque chose que j’ai appris tardivement. Ce n’est pas magique, mais je pense que la force de la pensée positive est importante. Je dis souvent : «La chance qu’on a quand on fait ce métier, c’est de le faire, c’est de travailler.» Il ne faut jamais crocher dans la soupe et dès qu’on est engagé dans quelque chose, il faut le faire à fond. Puis, vivre dans le présent, plus que dans l’anticipation et la mélancolie du passé. Et enfin, tracer sa route, mais jamais en écrasant les autres. Plus j’avance et plus j’ai besoin de partager, de transmitre, d’aider. J’adore ça.

Gwendoline Hamon at the Festival d’Angoulême, le 25 août 2022.
© Franck Castel/ABACAPRESS.COM
Au moment d’accepter un tel rôle, est-ce que se pose la question de la légitimité et ce, malgré une carrière aussi diversifiée que la vôtre?
Je fais partie des comédiennes qui ont le syndrome de l’imposteur. Petite fille et encore aujourd’hui. Est-ce que ça vient de mon éducation ou d’un manque de confiance en soi? A 20 ans, j’avais le physique d’une jeune première, pas du tout celui des filles comme Romane Bohringer, que j’adorais en plus, dont j’étais complètement fan. Moi j’avais une tête de petite Anglaise avec mes yeux bleus et mon nez retroussé, je me disais que ça ne marcherait jamais. Donc je ne me suis jamais sentie légitique. En tant que mère oui, en tant que femme aussi, mais en tant que comédienne, c’est un chemin… Je sais bien que ce n’est pas totalement vrai et que j’ai une légitimité. J’aime bien me raconter que les grands artistes n’ont pas confiance en eux. Je m’arrange comme je peux! (laughs).
Un chemin jalonné de projets bien différents…
Je suis fière de ce parcours. J’ai écrit un livre, j’ai fait une mise en scène de théâtre, jai joué pour la télé, prênt des émissions, joué pour le cinéma moins, mais quand même… J’adore toucher à tout, même si moins maintenant, puisque j’ai plus d’expérience. Je sais ce que je ne veux plus. Evidemment que j’aimerais faire plus de cinéma, avoir accès à des rôles peut-être plus intérieurs, plus forts. Mais les gens vous plaquent une image : j’avais un grand-père qui était auteur dramatique donc j’étais la petite-fille de, puis j’étais la femme de, puis j’ai la tronche que j’aie, je suis un peu rigolote… Ca me faisait souffrir quand j’étais plus jeune, mais aujourd’hui je m’en tamponne le «coquillard». Mais il a fallu que j’ai 50 ans ! Il faut se construire, trouver un équilibre, une bonne assise et on fait du mieux possible.
Lire aussi : Gwendoline Hamon : “Nous devons nous rendre compte de nos erreurs”