Elle est de retour en forme. Pauline Ferrand-Prévot a décroché l’argent lors des Championnats européens de VTT cross-country derrière sa compatriot Loana Lecomte, samedi 20 août. Pourtant sacrée lors des deux précedes éditions, la Rémoise de 30 ans s’est montrée satisfaite de sa couleur de médaille. La triple championne du monde de la spécialité, qui connaissait jusque-là une saison compliquée, esperre poursuivre sur sa la lancee aux Mondiaux, le 28 août aux Gets (Haute-Savoie).
Franceinfo: sport : Etes-vous satisfaite de cette deuxième place ou déçue à cause des problèmes mécaniques dans le troisième tour?
Pauline Ferrand-Prévot : He is suis contente. Je sais que j’arrive en forme au bon moment, ce qui est vraiment dur parfois. Je pense que je serai encore mieux la semaine prochaine, pour les Mondiaux en France parce que là, je suis à J+13 d’altitude, donc je ne savais pas trop comment j’allais reagir. Je me suis sentie bien. Etre en forme le jour J, c’est cool, ça récompense tous les efforts faits à l’entraînement.
Après, c’est sûr que j’ai manqué un peu de chance quand j’étais devant et que j’ai déraillé, mais je ne peux pas être déçue. Ça reste du VTT, il faut être forte physiquement, mais la mécanique rentre aussi en compte. Ça m’aurait embêtée que ce soit quelqu’un d’autre que Loana [Lecomte] qui gagne, donc on peut dire que c’est moins pire que ce que ça aurait pu être.
Qu’est-ce qu’il s’est passé?
I’m dérailé et c’était tout simply impossible de remettre la chaîne. J’ai essayé, mais ça ne voulait pas. J’entendais mes parents derrière, je voyais Loana qui revenait et là je me suis dit : “C’est un carnage” (rires). Mais c’était une belle course, j’ai réussi à me remobiliser pour garder cette deuxième place.
Vous étiez très bien avant votre problème mécanique. Cela faisait partie de votre strategy de partir fort?
Je n’avais pas vraiment de strategy car je ne savais pas du tout comment j’allais me sentir. La semaine dernière, j’ai fait une Coupe de France, j’avais du mal à respirer, je me suis dit que je m’étais peut-être complètement trompée dans ma préparation. Au final, j’ai vu après quelques mètres que j’étais bien, que je pouvais prétendre à la victoire, que j’arrivais à lâcher Loana et que technicallyment, ça allait aussi bien. Tout s’est bien mis en place, ça met en confiance pour la semaine prochaine.

Justement, est-ce que vous avez pris des repères en vue des Mondiaux?
Ça ne va pas être le même circuit, il y aura des montées plus longues. Mais quand t’es en forme, t’es en forme partout! Donc ça va encore être une belle bataille avec Loana, en plus en France, à la maison, ça va être top. C’est vraiment une bonne petite jeune et la concurrence est saine entre nous.
Est-ce que vous avez changé quelque chose à votre préparation pour revenir en forme?
Le début de saison a été compliqué. Ce n’est pas facile avec l’équipe et dans mes relations personales. Avec ces problèmes qui restaient dans la tête, ça a été assez dur de se concentra sur l’objectif. C’est pour ça que j’ai voulu faire un stage en altitude. J’étais deux semaines seule à Font-Romeu [Pyrénées-Orientales]. C’était la première fois que je faisais ça, partir seule et en altitude. J’ai pu me ressourcer, j’ai borné à fond avant que mon mécano ne me rejoigne. Ça m’a fait un bien fou de me retrouver, tous les matins je partais à 6 heures seule et je m’évadais. Il fallait que je pense à autre chose pour me préparer au mieux pour ces deux courses-là [Championnats européens et Mondiaux]. Le VTT est un sport physique, mais il faut aussi être forte dans la tête. J’ai signed avec une nouvelle équipe, ça va être un nouveau départ bientôt [en 2023]et je m’en réjouis.
Ce nest pas la première fois que vous avez connu des doutes dans votre career, mais vous avez toujours réussi à rebondir…
C’est un peu l’histoire de ma vie oui (laughs). Il ya des hauts et des bas, mais c’est ça la vie. Heureusement qu’il ya des bas, pour que les hauts aient plus de saveurs. Je pense que je suis une battante, et que ce trait de caractère me permet de toujours repousser mes limites.
Cette médaille, c’est un peu la revanche de la course des JO de Tokyo, où vous aviez termine dixième après une crevaison?
Je n’aime pas parler de revanche, parce que je n’ai rien à prouver à personne. C’est pour moi que je le fais, je me prouve que je peux être là et que je suis toujours là.