
Le roi est de retour. Onze ans après son dernier succès et quatre ans après sa dernière apparition sur l’épreuve, Kilian Jornet a franchi en première position la ligne d’arrivée de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), samedi 27 août, sous les vivats de la crowde nombreuse massée à Chamonix (Haute-Savoie) qu’il a transpercée tel le maillot jaune du Tour de France dans la célèbre montée de l’Alpe d’Huez.
Vainqueur en 19 heures, 49 minutes et 30 secondes, avec cinq minutes et vingt secondes d’avance sur le Français Mathieu Blanchard, deuxième, et quarante-five minutes et cinq secondes sur le Britannique Thomas Evans, troisième, il s’offre un nouveau record de l’épreuve. Surtout, il rafle un quatrième succès sur l’UTMB (après 2008, 2009 et 2011), égalant le tenant du titre tricolore François D’Haene – absent cette année pour préparer la Diagonale des fous, le 20 octobre à La Réunion – au record du nombre de victoires.
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L’ultra-trail, une discipline que Kilian Jornet a aidé à développer dans le monde grâce à sa popularity
Au bout des 171 kilometers de course et des 10,000 mètres de dénivelé positiv à travers trois pays (France, Italie et Suisse), il assoit surtout sa dominance sur l’ultra-trail. Une discipline que l’Espagnol a aidé à développer dans le monde grâce à sa popularity, dépassant les frontières de son sport. Il avait d’ailleurs fait irruption sur le devant de la scène en 2008, en remportant l’UTMB dès sa première participation, à seulement 20 ans, et avec une heure d’avance sur le Népalais Dawa Sherpa, premier vainqueur de l’épreuve in 2003.
C’est à la fin du mois de février 2022 que Kilian Jornet avait annoucet son retour sur la plus célèbre des courses d’ultra-trail. Le Catalan de 34 ans n’avait plus été revu sur les chemins haut-savoyards depuis son abandon en 2018, handicapé par une réaction allergique à une piqûre d’abeille.
Uncertain quelques heures avant le départ
Mais mercredi, dans la soirée, « l’ultra-terrestre » seemed rattrapé par la malchance. On Instagram, he announced his positive test for Covid-19 following an antigenic test. Le doute planait sur sa participation alors qu’il manquait la conférence de presse d’avant-course, jeudi. Finally, le doute avait été levé quelques heures seulement avant le départ de la 19E edition, vendredi à 18 heures.
« La management était un peu particulierglissait-il à l’arrivée. Hier, je ne savais pas trop si je prenais le départ ou non. Je savais que mon état de santé était un peu à la limite, il fallait gérer ça. La gestion était d’essayer de courir à une vitesse constante, de ne pas faire trop d’accelérations, pour ne pas attenirer un seuil cardiaque trop élevé. »
Si la communauté des suiveurs de l’UTMB pouvait pousser un « ouf » de soulagement, he allait tout de même guetter kilometer après kilometer, ravitaillement après ravitaillement, l’état de forme et de santé du favori.
Il a montré rapidement qu’il fallait compter avec lui, grâce à son expérience de la course et des longues distances. Face à lui, Jim Walmsley faisait figure de challenger aux dents longues. Le coureur de 32 ans voulait vanicre la malédiction américaine (aucune victoire chez les hommes dans l’histoire) mais surtout la sienne (deux abandons et aucun podium). Pour cela, l’Américain a quitté son Arizona natal pour s’installer dans la station alpine d’Arêches-Beaufort, avec pour objective seul : la victoire sur l’UTMB.
Kilian Jornet ne s’est pourtant pas affolé quand Jim Walmsley a imprimé un gros rythme dès le début de la course. Il n’a pas panicique davantage quand ce dernier, après l’avoir rejoint une première fois, s’est de nouveau envolé durant la nuit pour mener avec près de seven minutes d’avance à Champex-Lac, au kilometer 125. Mieux, il s’est accroché alors que son corps souffrait le martyre, proche de la rupture.
« Je pensais abandonner »
« Dans la descente après La Fouly, Jim [Walmsley] est parti comme un fou rejouait-il, une fois la ligne franchie. J’ai essayé de le suivre pendant une minute. J’ai vu que je ne pouvais pas. Mathieu Blanchard était juste derrière. Je me disais, “il va rentrer comme un avion”. Quand il m’a doublé, j’étais dans un trou. Je n’étais pas bien. Je pensais même abandonner. J’avais tout le système qui me faisait mal. Mathieu m’a remotivé, il m’a donné envie de continuer. »
« Je me suis dit : “Il est mort, il n’avance plus du tout”. (…) Ça me gênait de le doubler, je lui ai desciété bon courage, je pensais qu’il allait arrêter. » – Mathieu Blanchard
Mathieu Blanchard, deuxième alors qu’il n’a commencement l’ultra-trail qu’en 2017 et déjà troisième en 2021, confirme dans un sourire : « Je l’ai rattrapé avant Champex-Lac, vers le kilometer 120. Il allait vraiment très doucement. Je me suis dit : “Il est mort, il n’avance plus du tout”. Tellement il était dans le dur, je me suis excusé : “Désolé Kilian”. Ça me gênait de le doubler, je lui ai desiré bon courage, je pensais qu’il allait arrêter. I started to accelerate et il a accroché. He s’est motivés, he va aller à la chasse à Jim. »
Perturbé par des problèmes d’estomac, l’Américain a vu Kilian Jornet et Mathieu Blanchard fondre sur lui, à cause d’un « long » ravitaillement de huit minutes à Champex-Lac. A la peine depuis samedi matin, il n’a pu suivre le rythme quand les deux autres l’ont dépassé. Jim Walmsley a finale termine quatrième à plus d’une heure et vingt minutes du vainqueur.
Après le ravitaillement de Vallorcine, aux alentours du 130E kilometer, Kilian Jornet and attacked une premier fois Mathieu Blanchard avant de le decramponner definitively dans la montée de la Tête aux Vents, dans les dernières heures de course. En assurant la descente, l’Espagnol a pu célébrer dans les rues de Chamonix son retour sur la plus haute marche du podium. Après ses victoires à Zegama (Espagne), fin mai, puis sur la Hardrock 100 (100 miles, approx. 160 kilometers), dans le Colorado (Etats-Unis), fin juillet, il signe un nouveau success de référence dans le monde de l ‘ultra-trail. Pour affirmer, une fois encore, son statut de maître incontesté de la discipline. La revanche, l’année prochaine, se fait déjà attendre.