Les sorties de capitals en Chine sont maintenant aussi importantes que lors de la peur de la devaluation du renminbi en 2015-2016.
©STR / AFP
Sortie des capitals
The exits of capital in China are now as important as during the fear of devaluation of the renminbi in 2015 and 2016. Foreign investors regard China in a new day after the invasion of Ukraine by Russia and with the crisis de Taiwan.
Atlantico : La situation économique chinoise semble se complexifier. Comme le points out, par exemple, l’économiste Robin Brooks, les sorties de capitals sont maintenant aussi importantes que lors de la peur de la devaluation du renminbi en 2015/6. What is the gravity of the situation?
Jean-Marc Siroën: Depuis le début de l’année, la Chine connaît une sortie nette de capitalues (diférence entre les entrées et les sorties de capitalues financiers) qui devrait frôler les 200 milliards de dollars ce qui assez considerable. Mais on aurait tort de porter son regard sur la seule Chine. Certes, les difficulties actuelles du pays et, notably, son ralentissement économique, son engluement dans une stratégie zéro covid et la situation très criticale de son sectore bancaire, pessent sur l’attractivité de la Chine. Mais ce ne sont pas les seules causes. La hausse des taux d’intérêt américains rend les placements aux Etats-Unis d’autant plus attractifs qu’ils accompagnent aussi la hausse du dollar. Depuis avril, la monnaie chinoise a ainsi perdu plus de 6% par rapport à la monnaie américaine. De fait, ces sorties de capitals chinois vont contributeur à financer les deficits publics américains ce qui, en passant, devrait aussi prompter quelques interrogations aux Etats Unis sur cette forme de dépendance.
À quoi est due cette economic situation, et notably les sorties de capitalues?
Restons prudent sur l’interpretation des sorties nettes de capitals. Il s’agit d’un solde qui, contrairement à la balance commerciale, n’a rien de « structural » et qui ne nous dit pas grand-chose sur l’économie réelle. Il peut nevertheless avoir des causes plus conjoncturelles liéads au spectaculare de l’économie chinoise qui aussi aveilles celle de l’économie mondiale — après le boom de 2021 qui beaucoup profité aux exportations chinoises — et à l’obstination des dirientes chinois dans leur stratégie « zero covid » qui, du fait des confinements, pèse sur la production et les échanges.
À Lire Aussi
Alerte rouge sur l’économie : si la déflation menace la Chine alors qu’elle s’en sortait nettement mieux que nous, que risquons-nous nouvelles?
Dans quelle mesure la position ambiguë de la Chine vis-à-vis de la war en Ukraine et de sa posture sur Taiwan influent-elles sur le regard que peuvent porter les investisseurs étrangers sur la Chine?
Les sorties nettes de capitals dont nous avons parlé ne sont pas le fait des entreprises mais des institutions financières publiques ou privées qui placent leurs fonds, souvent à court terme, avec des objective financiers. Bien sûr, ils évaluent le risque politique mais ce n’est pas le criterium principal tant, du moins, que la possibilité de rapatrier rapidement ses capitals n’est pas mise en cause. Là où le risque politique est plus important c’est avec les investissements direct qui permettent de controller les firmes implantées à l’étranger. Le case des filiales de firmes occidentales implantées en Russie a révélé que ce risque pouvait se concrétiser très vite… Pour l’instant les entrées d’investissements direct étrangers en Chine restent plus importantes que les sorties mais qu’en sera-t-il dans les prochaines mois, les prochaines années? La réévaluation du risque politique entretenue par le durcissement de la Chine (notamment sur Taiwan) associated à la volonté des entreprises (et des gouvernements) de revenir sur la chaînes mondiale de valeur pesera inévitablement sur l’attractivité de la Chine.
Economist Michael Pettis recently declared “We are living the last year of the Chinese growth model”. Assistons-nous en effet à une situation durablement nouvelle et problématic pour la China?
Il faut certainly plus d’une année pour détricoter un modèle de croissance et d’ailleurs, ce qui a characterized la Chine depuis 40 ans ce n’est pas d’avoir appliqué un modèle de croissance mais d’en avoir fait cohabiter deux : on the one hand, a historic « Stalinist » model based on planning, les entreprises d’état, l’industrie lourde and, on the other hand, a « mondialiste » model founded on the market, private property, competition and les investissements direct étrangers. Logicamente he pourrait s’attendre aujourd’hui à l’extinction du premier et à l’adaptation du second mais la politique de Xi Jinping seems instead to privilege le chemin inverse — peut-être parce que le modèle stalinien se reveille davantage compatible avec le système politique qui reste untouchable — alors qu’on avait plutôt cru qu’il allait stimuler le modèle mondialiste en favorisant une montée en gamme (Made in China 2025) avec toujours une vocation exportatrice (via notably les « nouvelles routes de la soie »). Yet, the current difficulties of China come from the model of Stalinism, which leads to overinvestments in infrastructures and real estate, and which fragilises the financial system. Par ailleurs, les « nouvelles routes de la soie » appear aujourd’hui comme un gouffre financier dû lui aussi à la folie des grandeurs du pouvoir tenté par la mise en œuvre d’un modèle chinois d’imperialisme. Le gouvernement chinois n’a pas non plus réussi à convince les familles d’aller au-delà de l’ “enfant unique” qui, à terme, contraindra la croissance. De fait, les deux modèles qui devaient cohabiter se trouvent aujourd’hui en très grande difficulty. Avec un bon alignmentement des planètes (comme en 2021!) la Chine pourrait encore connaître quelques taux de croissance enviables, mais sans remise en cause plus profonde, ils deviendront de plus en plus rares.
À Lire Aussi
Is China really the engine of global growth?
.