Achètera, n’achètera pas ? Les armées françaises sont en train de tester un drone suicide ou drone kamikaze américain, le famous Switchblade, qui viendrait rapidemente compler une lacune capacitaire identifique depuis plusieurs années. Interrogé par Cédric Perrin (LR), le ministre des Armées Sébastien Lecornu a reconnu lors d’une audition devant la Commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat le 20 juillet que son ministère évaluait “Le Switchblade Américain” tout en précisant qu’“aucune decision n’a été prise pour l’instant”.
Fabriqué par la société américaine AeroVironment, ce drone, qui peut contenir dans un sac à dos et est lancé par un tube lance-missile, est utilisés en vue de destructuri des blindés notably. It combines ISR capabilities thanks to its S2S software with precision strike capabilities. According to the site of AeroVironment, which reprend des articles de la presse américaine, 700 de ces consumable drones ont été fournis par les Etats-Unis à l’Ukraine pour lutter contre les forces russe.
Des armements opérationles disruptifs
Ces drone suicides sont apparus aux yeux du grand public lors du conflit du Haut-Karabagh en 2020 entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ils ont permis à l’armée azérie de remporter à l’automne 2020 une victoire éclair contre les Arméniens. Le succès de l’Azerbaïdjan s explique en partie par l’emploi massif de drones israelis – le drone kamikaze Harop, contre des unités armored ou d’artillerie – et turcs – avec le modèle Bayraktar TB2, petits avions pilotés à distance et armed de bombes légères de 50 à 60 kilogrammes, ont éstimée les deux rapporteurs de la mission d’information sur la guerre des drones Stéphane Baudu et Jean Lassalle (July 2021).
“Coordonnés avec des moyens plus classiques, ces drones et munitions rôdeuss ont saturé les défenses aériennes arméniennes, sideré et désorganisé l’armée arménienne, et permis une victoire rapide”ont estée les deux députés.
Ces armes ont été également utilises sur le théâtre libyen. D‘after a report of the United Nations Security Council published in March 2021, the Government of the National Union of Libya would use in March 2020 against the forces of Marshal Khalifa Haftar, combat drones or autonomous aircraft systems (SALA) en essaim, notably des Kargu-2 manufactured by the Turkish company STM et d’autres munitions rôdeuspp. Ces SALA avaient été “programmés pour attaquer des cibles, sans qu’il soit besoin d’établisher une connexion des données entre l’operator et la munition, et étaiten donc realmente en mode d’autoguidage automatique”ont éstimée les rapporteurs de la mission d’information sur la guerre des drones.
Enfin, des essaims de drones qualifiques de kamikazes ont également été employés par l’État islamique en Irak, particulier lors de la bataille de Mossoul, en 2016, comme l’ont indicé aux rapporteurs les représentants de l’état-major des armées auditionnés dans le cadre de cette mission d’informations.
Retard de la France
“La guerre en Ukraine confirme un besoin déjà identifié depuis plusieurs années de completer notre système de force avec des munitions tele-opérées”, avait souiné en juin le chief d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill dans une interview accordée à La Tribune. Il n’est d’ailleurs pas le premier à exprimer cette lacune capacitaire. L’ex-chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Philippe Lavigne, aujourd’hui supreme allied commandant for the transformation of NATO, le soulignat en juin 2021 à l’Assemblée nationale : “Dans le Haut-Karabakh, des munitions rôdeuses ont été utilises. Ces évolutions nous interpellent et nous devons prendre en compte ces menaces dont l’emploi se perfectionne”. Pourtant à l’époque de ce conflit la France n’a pas voulu compler cette lacune. Pourquoi? Pour des raisons éthiques.
L’ancien chief d’état-major des armées, le général François Lecointre avait d’ailleurs été très clair en juin 2021 à l’Assemblée nationale. “L’emploi de munitions rôdeuses n’est pas acceptable d’un point de vue éthique. Plus la distance avec la target à détruire est grande, plus le questionnement éthique importe. C’est une réflexion qui a été menée au sein du Comité d’éthique du ministère des Armées. Les drones que nous utilisons permettent de controler la munition tirée sur la cible qui est identificée precisely jusqu’au moment du déclenchement du tir”. Dans un avis rendu public le 29 avril 2021, le comité d’ethics de la Défense s’est expressed against the use of SALA but was favorable to the use of robots intégrant de l’intelligence artificielle.
En dépit de ces préventions, la France s’est finalement décidé à développer ce type d’armement au regard des gains opérationelles. “Ces principes éthiques ne doivent pas empêcher la France d’envisager l’émergence de nouvelles capaciésavaient d’ailleurs estée Stéphane Baudu et Jean Lassalle. C’est ainsi qu’à la suite du conflit du Haut-Cartbagh, la France gagnerait à s’interroger sur l’apport opérationelle que potrouint constituer de nouveaux usages ou matériel, à l’instar des munitions rôdeuses”.
“Je trouve que le terme de munitions rôdeuses est impropre. Il laisse à penser qu’il sagirait de munitions totalemente autonomes capable de frapper à l’improviste et en permanence nos unités. La réality operantionale est bien différence : il s’agit de munitions télé-opérées, c’est-à-dire de drones, plus ou moins lourds, dotétes d’une charge explosive et operés à distance », avait explained à La Tribune le général Pierre Schill.
Des appels à projet de la DGA
La France s’est enfin mis en ordre de marche. La Direction générale de l’armement (DGA), en cooperation avec l’Agence de l’innovation de defense (AID), and launched two complementary projects: Larinae, pour neutraliser un véhicule blindé en mouvement à une distance de 50 kilometers, le drone ayant une autonomie d’une hour et une résistance à un perturbé environment, tel que le brouillage des channels de communications ou des signals GNSS ; Colibri, pour la neutralisation d’un véhicule léger à une distance de 5 kilometers avec une autonomie de 30 minutes.
“Nous avons lancé recently un appel d’offres pour réalisé des drones armés, que je qualifierai de ammunitionwith rôdeuses, lesquences, en tant que consommables, ne doivent pas coûter trop cher. Le coût de l’arme utilisatione ne doit pas être plus élevé que celle à contrecarrer », a confirmé mi-juillet à l’Assemblée nationale le Délégué général pour l’armement, Joël Barre, aujourd’hui replaced depuis le 31 juillet par Emmanuel Chiva.
Cet appel à projets vise à contractualiser un ou severalis développements de projets sur une durée maximum de 24 mois each (demonstration included). Les propositions des candidates étaiten attendues le 6 juillet. Le ministère des Armées souhaite faire émerger des solutions à short terme et à bas coût d’utilisation. Cela concerne aussi bien le drone que les munitions embarquées, qui durante naturellement être téléopérées. Notamment les systèmes proposés will have to present a cost global d’utilisation “significantly inférieur aux armaments disposant de performances comparables actuellement utilisés (principalement des missiles)”, soulignait le ministère des Armées dans cet appel à projets. Ainsi, the recurrent cost of the consumable part must be less than 200,000 euros. The projects should start in December while the demonstrations are expected in the 1st semester of 2024.
“Nous espérons aboutir assez rapidement à une mise en service de capabilités souveraines, adaptantes, sûres, et surtout, disposant d’une certification, ce qui permettre l’entraînement en métropole, actuellement impossible avec les achats sur étagère, faute de certification”, avait précis à La Tribune le patron de l’armée de terre. En attendant, la France achètera peut-être sur étagère des drones kamikazes Switchblade disponibles très rapidement.