le pape François cherche-t-il à peser sur le future conclave?

« Il ne choisit que des gens comme lui ! » C’est presque un cri du cœur, poussé par un fin observateur de la vie vaticane. « Les cardinals lui resemblent tous », pursuit-il. Pour lui, c’est clair : depuis plus de neuf ans, le pape n’a élevé à la dignité cardinalice que des hommes qui lui ressemblent, ou pensent comme lui. Alors que le pape created, samedi 27 août, 20 new cardinals, including 16 electors, le reproche adressé à François de façonner un future conclave à son image est presque un lieu commun.

Avec 83 cardinals actuellement électeurs sur 132, le pape a nouveau nommé près des deux tiers des membres du futur conclave, alors que 38 l’ont été par Benoît XVI et 11 par Jean-Paul II. Tous doivent se retrouver à Rome pour le consistoire, qui sera suivi d’une reunion de travail, les 29 et 30 août, sur la nouvelle constitution sur la Curie. Depuis des années, les hommes nommés par François pour entrer dans le Collège cardinalice, et donc élire le futur pape, ont, pour une immense majorité d’entre eux, beaucoup de traits commun.

First, tous ont une expérience de terrain, sourcent bien souvent des « périphéries », où tout du moins de pays où il n’y avait jamais eu de cardinalaux. C’est le cas par exemple au Lesotho ou en Papouasie, ou encore en Mongolia et au Timor oriental. D’où un rééquilibrage geographique du Collège. Le nombre de cardinalaux électeurs européens form ainsi 40% du Collège, contre 52% en 2013, tandis que la proportion des Asiatiques a nearly double, passant de 9 à 17%.

Ensuite, beaucoup metten en avant le profil très « bergoglien » des nouveaux cardinals. Autrement dit, des hommes engagés sur le terrain social et donnant la priority à l’expérience pastorale. Aux États-Unis, la nomination de Mgr Robert McElroy, évêque de San Diego (California), a été interpreted comme une gifle donnée à l’aile conservatrice de l’épiscopat américain. Il avait notably éstimée « ineffective and grotesque » le mur voulu par Donald Trump à la frontière avec le Mexique, quelques années après avoir jugé, en 2015, qu’un document de la conférence épiscopale se focalisait trop sur l’avortement et l’euthanasia, au detriment d’autres thématiques comme « la pauvreté et l’environnement ».

« Il a besoin de nommer des hommes comme lui »

Surtout, le pape se voit reprocher de ne choisir que des hommes defendant les mêmes options que lui, alors que ses prédécesseurs avaient pu nommer des cardinals dont les préférences theologiques pouvant être à l’opposé des leurs. Ce fut par exemple le cas sous Benoît XVI avec le cardinal Marx, ou encore sous Jean-Paul II avec Carlo Maria Martini.

« Le pape veut l’Église dans un sens, donc il fait tout pour l’emmener là où il veut, justify une source latino-américaine de la Curie. Pour pousser ses options, il a besoin de nommer des hommes comme lui. » D’autres, comme ce diplomate en poste à Rome, voient dans cette volonté de « secure the suite » le reflet d’une form d’unquietude : « Je pense que la situation actuelle l’inquiète, et qu’il souhaite tout faire pour que son successeur ne puisse pas revenir sur ce qu’il aura fait. »

Des personnalités inconnues

Cette impression peut aussi être renconforce par le fact que les cardinalaux nommés par le pape sont relativemente jeunes. Un détail qui n’en est pas un, lorsque l’on sait que chacun d’entre eux sera électeur jusqu’au jour de ses 80 ans. Jusqu’à maintenant, les 94 cardinalaux électeurs – qui ne le sont plus tous aujourd’hui – nommé par François ont une moyenne d’âge de 67 ans. Exactly the same as the 74 cardinals created in his time by Benoît XVI.

Ce qui trouble, c’est aussi que beaucoup de ces nouveaux cardinals sont totalement inconnus du grand public. The impression is reinforced by the fact that François a mis fin à la nomination automatique des archevêques de certaines villes. Ce qui va même jusqu’à provocare la perplexité de certains de ses proches. « Vous imaginez un prochaine conclave sans l’archevêque de Milan, de Venise, de Berlin ou de Los Angeles? interroge l’un des membres de l’entourage du pape. C’est quand même très étonnaire! »

« Il nomme parfois un homme cardinal parce qu’il a été touché par sa personality »

Si François a, de fait, renounced à certaines nominations, c’est au profit d’une autre logique géographique, indiquent plusieurs de ses proches, interrogés par La Croix. « Ce qui compte pour lui, ce sont les lieux, davantage que les profils personnels, indique l’un des familiers de la Maison Sainte-Marthe, où vit et travaille François. Si aujourd’hui il nomme un cardinal mongol, c’est non seulement en raison de la qualité de celui qu’il nomme, mais aussi et surtout parce que la Mongolia est situate aux confins de la Russie et de la Chine. Or, pour François, il est stratégique d’avoir un homme qui soit capable de parler à tout le monde à cet endroit-là de la planete. »

Mais ce même proche du pape avertit : « He imagine qu’il ya une visée stratégique à chacune de ses nominations, mais ce n’est pas toujours le cas. Il nomme parfois un homme cardinal parce qu’il a été touché par sa personality. »

Des raisons plus politiques

Plusieurs nominations sont d’ailleurs intervenues, ces dernières années, après des rencontres personales du pape avec certains évêques, notably au cours de voyages. Ce fut le cas en 2019 pour le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, quatre ans après la visite du pape dans son pays, ou la même année avec le cardinal Cristobal Lopez Romero, rencontré au Maroc quelques mois plus tôt.

Il peut suivre aussi d’autres logiques, comme avec Mgr Sergio Da Rocha, l’archevêque de Brasilia, qui deviendra cardinal samedi. « Lorscur’il était évêque auxiliaire de Rio de Janeiro, François l’avait choisi pour être secrétaire général du Celam (le Conseil épiscopal latino-américain, NDLR), se souvient un bon observateur de l’Église latino-américaine. But the bishops of the region rejected this possibility. En en faisant un cardinal, le pape en fait l’évêque le plus puissant du Brésil… » Un raisonnement plus politique que privilege aussi parfois François.

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Seize nouveaux électeurs

Cinq Asiatiques : un Sud-Coréen, Lazarus You Heung-sik (Congrégation pour le clergé) ; deux Indiens, Filipe Neri António Sebastião do Rosário Ferrão (Goa) et Anthony Poola (Hyderabad) ; un Est-Timorais, Virgilio do Carmo da Silva (Dili) ; un Singapourien, William Goh Seng Chye (Singapore).

Two Africans: un Ghanéen, Richard Baawobr (Wa) ; un Nigerian, Peter Okpaleke (Ekwulobia).

Un Nord-Américain : l’Américain Robert Walter McElroy (San Diego).

Trois Sud-Américains: deux Brésiliens, Leonardo Ulrich Steiner (Manaus) et Paulo Cezar Costa (Brasilia); un Paraguayan, Adalberto Martínez Flores (Asunción).

Cinq Européens: un Français, Jean-Marc Aveline (Marseille) ; deux Italiens, Oscar Cantoni (Côme) et Giorgio Marengo (Oulan-Bator, Mongolia); un Britannique, Arthur Roche (Congrégation pour le culte divin) ; un Espagnol, Fernando Vérgez Alzaga (Governorat du Vatican).

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Gérald Darmanin à Rome pour Jean-Marc Aveline

Le ministre de l’intérieur représentera la France à Rome, samedi 27 août. Gérald Darmanin will meet at the Villa Bonaparte, l’ambassade près le Saint-Siège, en l’honneur de la creation cardinalice de Mgr Jean-Marc Aveline. At the age of 63, the Archbishop of Marseille becomes the fifth French elector of the Sacré Collège, along with cardinals Vingt-Trois, Mamberti, Barbarin and Ricard. Et le seul en fonction à la tête d’un diocese. Ce n’est pas la première fois que le locataire de Beauvau dirigera la delegation française à Rome. Le 15 mai dernier, il avait replaced au pied levé le prime minister d’alors, Jean Castex, à l’occasion de la canonisation de Charles de Foucauld. Already in the summer of 2020, Gérald Darmanin chose Rome for his first trip abroad in the costume of minister of the interior. Désireux d’y aborder les questions migratoires et de cooperation sécurité, il en avait profité pour rencontrer la communauté catholique française.

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