« Leila et ses frères », « Trois mille ans à t’attendre »… Les critiques des films en salles cette semaine

Leila et ses frères ****

De Saeed Roustaee, avec Taraneh Alidoosti, Payman Maadi. 2 h 49.

Leila motive ses quatre frères, bras cassés criblés de dettes, à acheter ensemble une boutique dans un center commercial. Pour y parvenir, chacun doit faire des sacrifices. Ils sollicient l’aide de leur père, qui refuse de leur donner son bas de laine. L’heure des règlements de comptes a sonné… Ce drame passionnant impressionne par la virtuosity, l’ampleur et l’ambition de sa mise en scène, qui déborde d’idées, par la mécanique de son intrigue implacable et irreversible, par l’ excellence de son interpretation (avec des regards d’une intensité folle), par le réalisme des dialogues et des situations. Venu du documentary, Saeed Roustaee (« La loi de Téhéran ») listens to the Iranian society en proie à la détresse et au chaos, en évoquant les ouvriers en grève, les entreprises en faillite, les patrons corrumpus, les émeutes, la répression du régime , les ravages du chômage, et filme la foule comme personne. Une œuvre puissante centered sur une figure féminine forte, la seule à prendre des décisions et ses responsabilités, tandis que ses proches se déchirent. SB

Trois Mille Ans à t’attendre ***

By George Miller, with Idris Elba and Tilda Swinton. 1h48.

De passage à Istanbul pour donner une conférence, Alithea (Tilda Swinton), femme de lettres érudite, achète dans un bazaar une vieille lampe poussiéreuse. Tandis qu’elle la nettoie, un génie (Idris Elba) en sort et lui propose d’exaucer ses trois vœux les plus chers, comme le veut l’usage. But Alithea, suspicious, refuses to surrender to her request. The director of Mad Max makes a 180-degree turn and revisits oriental mythology in the lineage of the Thousand and One Nights, tinged with melancholy and sensuality. Un instant de grâce, voilà ce qu’offre cette fable existentiale bouleversante qui parle de solitude, de désir, d’épanouissement, de destin et d’amour. Et touche en plein cœur par sa sincérité, sa pureté, son audace et la liberté absolue de son auteur, affranchi de toutes constraints et de toute limite, qui creé des images merveilleuses en laissant vagabonder son imagination, sa poésie et sa fantaisie. SB

Rumba la vie **

De Franck Dubosc, avec lui-même, Louna Espinosa. 1h43.

Tony, célibataire endurci, est chauffeur de car scolaire dans l’Oise. Le quinquagenaire fait un malaise cardiaque. Ce qui le pousse à affronter son passé : vingt ans plus tôt, il a abandonné femme et enfant. Il decide de renouer avec sa fille, qui donne des cours de danse à Paris… ​After Tout le monde debout (2018), Franck Dubosc signs his second film as tant que réalisateur, scénariste et acteur, avec le récit de la rédemption d’ un homme replié sur lui-même qui veut donner un sens à sa vie. Oscillant sans arrêt entre reres et larmes, la star ouvre son cœur dans cette histoire pleine de sincérité, de tendresse et d’humanité, qui comporte des instants de pure magic. Sans oublier la participation de Michel Houellebecq (photo), irresistible en cardiologue déjanté. SB

Les volets verts **

De Jean Becker avec Gérard Depardieu, Fanny Ardant. 1 h.

Comedian au sommet de sa gloire, Jules Maugin enchaîne les pieces de théâtre et les tournages de films. Si les metteurs en scène le réclament, il n’a plus vraiment la foi. Neither in his métier, nor in his existence… Difficile de ne pas voir se dessiner derrière ce personnage de monstre sacré et désabusé qui boit et mange trop pour oublier l’ennui, une mise en abyme de la personality hors normes de Gérard Depardieu. Le geste bourru et le verbe haut, il est particulier émouvant dans ce rôle où il semble jouer sa propre vie. Donnant une nouvelle fois la réplique à Fanny Ardant (sublime) et à son complice Benoît Poelvoorde (cocasse), il a des silences bouleversants et des colères homériques. BT

Beast **

De Baltasar Kormákur, avec Idris Elba et Sharlto Copley. 1h33.

Un père emmène ses deux filles en safari en Afrique du Sud. During their journey, they discover a village isolé dont tous les inhabitants ont été massacre par un fauve. Passé maître dans l’art de filmer la survie en milieu hostile, Baltasar Kormákur (Everest) revisit le mythe du lion mangeur d’hommes dans ce thriller à la tension irrespirable et à la mise en scène sans fioritures. Il orchestre, caméra à l’épaule, un spectacle de terror pure dans la lignée de L’Ombre et la Preie (1996), de Stephen Hopkins, et de Jurassic Park (1993), de Steven Spielberg, pour dénoncer le poaching et le animal traffic. Frissons guarantee. SB

Tad l’explorateur et la table d’émeraude **

D’Enrique Gato. 1h30.

Alors qu’il ne peut révéler au grand public les trésors qu’il a déjà découverts, Tad tente de s’impose dans le milieu de l’archéologie en participant aux fouilles de sa fiancee Sara. Mais il détruit par accident un sarcophage et libère une terrible malédiction… He s’amuse des nouvelles aventures trépidantes, et cette fois frankly loufoques, de cet aventurier de la trempe d’Indiana Jones. Ce Cluedo historique et pedagogique ofre encore l’occasion de faire un voyage dans d’anciennes civilizations et des pays étrangers. Il ya des pursuits spectaculares, quelques monstres bizarres qui font peur, et des momies dotées d’un sacré sens de l’humour. BT

La Dérive des continents (au sud) **

De Lionel Baier, avec Isabelle Carré, Théodore Pellerin. 1h29.

In 2020, Nathalie est chargé d’organiser à la hâte la visite d’Emmanuel Macron et Angela Merkel dans un camp de migrants en Sicilia. Sur place, elle croise son fils, militant pour une ONG. Après Comme des voleurs (à l’est) et Les Grandes Ondes (à l’ouest), le réalisateur suisse livre le troisième volet de sa tétralogie devoted au Vieux Contient. Il y moque de son humor caustique les absurdités et le cynisme de la politique européenne tout en explorant la relationship orageuse entre une mère et son fils. Si l’intime prend le pas sur la satire, cette comédie drôlement touchante et finement écrite séduit. Ses talenteux comédiens n’y sont pas pour rien. Bap.T.