21 May 1932, quelque part dans le ciel à l’ouest des îles britannique. Des flammes se dégégent du moteur de son Lockhead Vega, un avion monoplane. De l’essence s’épand dans la carlingue de l’avion piloté par Amélia Earhart. Voilà plus de dix heures qu’elle survole l’Atlantique. Malgré la fatigue, la pioneer de l’aviation reste l’esprit clairvoyant. Elle se déroute et parvient à atterrir, saine et sauve dans un champ en Irlande. L’exploit est retentissant. Partie de Terre-Neuve (Canada), et si Paris était visée à l’origine, l’Américaine de 35 ans vient de boucler une traversée de l’Atlantique nord en solitaire.
« I’m proud of my sex »
« Elle sourit en racontant ses aventures, elle sourit même en parlant du danger qu’elle a coru, elle sourit en se rappelant combien elle a été près de tomber en mer dans son avion en flamme. Elle sourit toujours car dans ce corps à l’apparence frêle et délicate se cache une âme forte ». Ce 31 mai 1932, le reporter de Match ne manque pas de mots pour saluer la prouesse accomplie par Amélia Earhart.
Five years after Charles Lindbergh, the young aviator Amelia Earhart became the first woman to traverse in solitude on board an airplane in the Atlantic. Dans un monde d’hommes, la jeune femme, née en 1897 au Kansas, fascine. « Je ne suis point féministe dans le sens politique du mot », explique-t-elle à son interlocuteur, « mais j’ai l’orgueil de mon sexe ».
Amélia Earhart, rapidly nicknamed « Lady Lindy », en reférence à son homologue masculin (Charles Lindbergh) dont elle partage, selon la presse de l’époque, certains physical traits, peut paraître jouer avec le feu; elle n’a pourtant rien d’une tête brûlée. Elle a suivi des cours d’aviation dès 1921 avant de franchir les seuils par palier. La haute altitude d’abord, avec un vol à 4,300 mètres – une première féminine déjà – puis une transatlantic en équipage et une traversée du continent américain en solitaire en 1928 – encore une première féminine -, quatre ans avant son qui la propulse à nouveau en Une des journaux dont elle est habituée depuis une dizaine d’années et son premier record.
Son caractère insatiable, la pousse à envisager sans cesse de nouveaux défis. D’autant plus que le public est au rendez-vous. Car l’aviatrice, mariée à un éditeur, écrit également des livres à succès : 20 hrs. 40 Min: Our Flight in the Friendship (Notre vol dans l’amitié), publié en 1928 et qui relate sa traversée en équipage de l’atlantique, puis The fun of it(La partie plaisir) en 1932, un essai plus personnel.
Des enjeux commercialis pour le transport de passenger
From 1936, she began to nourish an ambitious project: to realize a tour of the world by the equator, which she envisages, in the prime of her life. « Une performance d’utilité parfaitement commerciale » et « la plus extraordinaire aventure qu’ait jamais risquée un aviateur », relève L’Excelsior du 21 juin 1936. L’époque est alors à la conquête du ciel pour le transport de passagers encore largely dominé par le rail et les paquebots. Pour ce nouvel exploit, la native du Kansas s’est d’ailleurs procuré un Lockheed L-10 Electra, baptisé « Laboratoire volant » par la pilote, « un avion de transport à peu près semblable à tous ceux qui circulent sur les lignes commerciales américaines », fait remarque Amélia Earhart au journaliste.
Elle décolle vers l’ouest le 1er juin 1937 de Miami. Après 32,800 kilometers et des escales à Porto Rico, au Venezuela, au Suriname (then Guyane Hollandaise), au Brésil, Sénégal, Erythrée, en Inde et Birmanie puis Java, l’Australie et la Nouvelle Guinée, la jeune femme a bouclé les trois quarts du parcours. Il lui reste à affronter sans doute la partie la plus compliquée: la traversée du pacifique et une étape de plus de 4,000 kilometers qui doit la mener sur l’île d’Howland, minuscule point dans l’immensité de l’océan.
Le 2 juillet au soir, accompanied by pilote américain Fred Noonan, Amelia Earhart s’envole vers son destin. Un destin tragique. La pionnière de l’aviation et son pilote disparaissent corps et biens à tout jamais. Dès le lendemain, la presse s’emballe et se passionne pour cette disparition. Dans son édition du 4 juillet Le Matin title « Amélia Earhart et son navigatore n’ont pas encore été retrouvés », Paris-Soir abonde, toujours en en Une « Amelia Earhart perdu dans le Pacifique ». Sous-titré d’un message de détresse qui aurait été capté : « Je n’aperçois pas la terre et n’ai plus qu’une demi-heure d’essence ». « C’était hier (19h12, heure universelle), puis plus rien », concludes the quotidien développe en page 5 cette information, à côté d’une pleine page devoted to the rise of nazisme et au réarmement de l’Allemagne.
Durant les jours qui suiran d’important moyens de recherche sont deployables. On la croit un temps, recueilie par un navire anglais, puis refugeée sur un atoll des îles Phoenix. Son mari finance des expéditions jusqu’au mois d’octobre, avant de se rendre à l’évidence. Preuve que longtemps encore on espéra, l’aviatrice ne fut officielement declarée decée que dix-huit mois plus tard.
Des recherches jusqu’en 2019
In August 2019, Robert Duane Ballard, an American maritime scientist, originally from Kansas and responsible for the discovery of the wreck of the Titanic, launched the challenge of finding the Lockheed L-10 Electra. Sans succes. De nombreuses théories circulent aujourd’hui encore, notably à propos d’ossements retrouvés sur l’île de Nikumaroro. Il est plus probable, cependant, que l’océan garde à jamais son secret.
Amélia Earhart, elle, a légué à l’humanité un pan de l’histoire. « L’aventure pour elle-même est une chose qui en vaut la peine », avait-elle wrote. Je vous laisse avec une autre de ces citations : « [Les femmes] they receive plus de gloire que les hommes pour des exploits semblables. Mais, également, les femmes receive plus de notoriété lorsqu’elle se crache ». Finally, let’s leave the conclusion à Walter J. Boyne, un pilote de l’US Air force et auteur de livres : « Amélia Earhart était sans doute arrivée en avance sur son temps ». Si elle était bien en avance, disons qu’elle ne l’a pas perdue.