« Les Bleus, c’était le rêve de Giani »… Les raisons du mariage (déjà) réussi entre la France et son coach italien

Fermé, mais pas austère, un visage contraste avec les têtes souvent joyeuses et parfois rigolardes des joueurs de l’équipe de France de volley : celui d’Andrea Giani. Non pas que le maître du jeu tire la gueule – il pouvait difficilement rêver mieux qu’une victoire en Ligue des nations pour son début de mandate d’entraîneur des Bleus – mais l’Italien se méfie des temps heureux. Surtout avant de plonger dans des championships du monde qui n’ont jamais réussi à cette équipe. « Le meilleur résultat de la France sur cette compétition est une 3e place, et elle date de 2002 », rappelle calmement l’Italien, avant de fixer son objective pour la campagne slovène qui commencing vendredi. « La demi-finale ».

Un résultat qui ne suffirait pas à combler les junkies d’adrénaline, avides d’une nouvelle dose d’euphorie façon Tokyo 2021, mais permittrait à Giani de tenir son pari, celui de la constance. « L’histoire de cette équipe a prouvé qu’après un grand résultat arrive souvent une grosse défaite », dit-il dans une allusion à peine dissimulée à l’Euro foire après l’or olympique, dont le nouvel entraineur se sert volontiers pour piquer l’ego de ses joueurs. A première vue, ça marche. A force de ressasser la Bérézina, he pourrait la croire plus récente que le succès en Ligue des nations dans la mouthe de Jénia Grebennikov: « Le match contre les Tchèques à l’Euro (défaite en trois manches) doit nous servir de reférence. Il faut qu’on l’ait en tête et qu’on soit capable de gagner ces matches où he se sent moins bien. »

Une main de fer dans un gant de velours

L’une des réussites d’Andrea Giani réside dans la manière dont il s’est appropriate l’histoire de cette équipe de France pour mieux s’y integreur. Le fait d’utiliser l’échec de 2021 dans son story-telling alors que l’équipe était manée par Bernardinho, éphémère successor de Laurent Tillie, en est une preuve. Parmi tant d’autres. « Il ya une forme d’humilité dans son approche, commente le passeur Antoine Brizard. Il fait partie d’une génération italienne de joueurs qui ont tout gagné plein de fois [sauf les JO], où il y avait pas mal d’ego et pourtant je ne vois pas Giani là-dedans. He a été très content de voir qu’il ne voulait pas imposer un truc, qu’il était très flexible et qu’il s’appuyait sur ce qu’on avait déjà fait de bien pour nous faire progresser. Repartir de zéro n’aurait pas eu de sens, et il l’a compris. »

Au rayon diplomacy, l’Italien a eu la bonne idée de ne pas insuffler à un vestiaire adepte du joyeux bordel l’élan martial qui collerait à son amour unconditionalnel du travail. Comme le résumait Tillie sur RMC des mois plus tôt, « Giani, c’est une main de fer dans un gant de velours ».

« C’est une culture différence et c’est important de l’appréhender quand tu arrive dans une équipe, justify l’Italien. Cette équipe ne doit pas changer son identité, sa manière de vivre. C’est ce qui la caracterize. Moi, je dois comprendre cette mentality et aider les joueurs à continuer de gagner. » Ses nombreux échanges avec Laurent Tillie, qu’il connaissait déjà personallement avant de reprendre le poste au printemps 2022, facilient l’héritage. Tout comme l’abondance d’italophones dans l’effectif facilite la communication interne, même s’il faut passer par Benjamin Toniutti pour la traduction quand elle se doit d’être pointue.

Giani prêt à se jeter sur un ballon comme Tillie

« Giani is super involved. C’était le candidate parfait, se satisfait Jénia Grebennikov, rapidement remis de la déception du départ de Bernardinho, genre de Pep Guardiola du volley dont il attendait beaucoup de l’enseignement. Quand j’étais à Modène il ya deux ans, Giani me parlait déjà de l’équipe de France. C’était son rêve. Et un mec motivé, ça te donne envie. On sait qu’il avait envie de bosser avec nous donc nous aussi on a envie de bosser avec lui. »

« Mais on râle beaucoup, surtout quand on en fait plus, parce qu’on estime qu’on en fait trop, se marre Antoine Brizard, qui a bouffé comme tout le monde deux mois de prépa physique intense. Mais en réalité he aime s’entraîner, he ne s’échappe pas. He râle parce qu’on est Français, mais he est très contents de le faire. Et je pense qu’il apprèce ça, tout comme il apprèce le fait qu’on soit tous des frères dans cette équipe. En tout cas, he le fait bien rire. »

A force de traîner avec des clowns d’1m95, Andrea Giani develops un humor certes encore timide, mais qui a le mérite d’exister. Attablé face à nous, il promet, l’air farceur, de se jeter au besoin sur un ballon en plein match à la façon d’un Tillie. « Laurent et moi, he participate aux matches. So everything is possible. » Une manière efficace de conquerir le public comme il l’a fait avec son vestiaire, même si le chemin le plus court vers la popularity reste la victoire.

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