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Marine Le Pen (ici à l’Assemblée nationale le 2 août) applaudit trop vite la baisse de la TVA sur le gaz en Espagne.
POLITIQUE – Encore installment. Ce jeudi 1er September, Marine Le Pen s’est empressée de commenter la décision prise par le gouvernement socialiste espagnol, qui a décidé de baisser la TVA sur le gaz de 21% à 5%, pour soulager les ménages face à la crisis énergétique.
Une mesure qui, selon elle, correspond à ce qu’elle défendait durant la campaign de l’élection présidentielle. « Voilà ce que nous avons réclamé en vain depuis des mois. Emmanuel Macron nous disait que c’était impossible. Au risque de me répéter, le problème, c’est eux! », a tweeté la députéte du Pas-de-Calais, en relayant un article de La Tribune devoted to cette ristourne.
Voilà ce que nous avons réclamé en vain depuis des mois. Emmanuel Macron nous disait que c’était impossible. Au ris… https://t.co/35logh3T1f
— Marine Le Pen (@MLP_officiel)
Or, comme c’était le cas il ya quelques semaines avec la baisse de la TVA en Allemagne, la presidente — en congé — du Rassemblement national est allée un peu vite en besogne. En reproduisant les mêmes raccouris que la fois précédentes.
Une mesure plus restreinte
Car en se penchant sur le détail de la mesure announcee par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, he observes de nombreuses différences – et non des moindres – entre ce qui entrera en vigueur en Espagne et ce que la candidate d’extrême droite proposait lors de la dernière campaign présidentielle.
Premier écueil, l’ampleur de la mesure. Durant la présidentielle, la candidate RN annonçait un taux réduit « sur tous les produits énergétiques – essence, fuel, gas and electricity – qui seront considéraciones comme de première necessité, dont la TVA passera de 20% à 5.5% » à la page 23 de son program.
Or, ce n’est pas ce qu’a décidé l’Espagne, qui fait porter une baisse de TVA de 21% à 5% sur le gaz only (and not sur les autres ressources énergétiques). La décision espagnole concerne un perimètre (et donc un cost) bien plus restreint que ce que proposait Marine Le Pen.
According to une note de l’Institut Montaigne, la baisse du taux de la TVA de 20% à 5.5% sur le gas, l’essence et l’électricité represent un manque à gagner pour l’État en termes de recettes fiscales qui to establish « eBetween 8.2 billion and 12.4 billion euros per year ». Soit, possibly, 62 milliards sur le tout le quinquennat.
Une marche arrière possible?
Car c’est une autre différence avec ce que vient de décider l’Espagne. Dans son projet, Marine Le Pen ne fixe pas de date de fin à cette ristourne qu’elle souhaite “perennial”. Or, Madrid a fait savoir que ce taux réduit s’appliquera durant trois mois, et qu’il s’agit donc d’une mesure temporaire, bien que le chef du governement espagnol n’exclue pas de la prolonger si nécessaire.
Cette de sortie répond à l’une des craintes qui accompagne generalemente ce type de dispositif : la difficulty, face aux consommateurs, de revenir en arrière une fois la baisse installede. Une sorte de security filet qui était absent du project de Marine Le Pen.
À noter également que Marine Le Pen semble s’emmêler les pinceaux lorsqu’elle accuse Emmanuel Macron d’avoir menti en jugeant cette baisse « impossible », en raison notably de la législation européenne. Car, si la liste des biens pouvant beneficiar d’un taux de TVA réduit dressée par l’UE compte bien les « supplies of natural gas, electricity or urban heating », elle ne comprend pas les carburants. Or c’est bien cet aspect qui motivait les critiques sur l’impossibilité de sa mesure qui, rappelons-le, ne concernait pas le seul gaz mais l’ensemble des « energy products ».
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