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Each Sunday of the summer, Le Monde Afrique demande à un auteur originaire du continent africain quels sont les ouvrages qui l’ont le plus marque. Cette semaine, la question est posée à l’écrivain tunisien Yamen Manai. Auteur de quatre romans, il a prêtre avec le dernier, Bel abîmele Prix Orange du Livre en Afrique 2022.
• Les Racines du cielde Romain Gary
Pour son caractère visionnaire. « Ce livre est considered comme un classique de la littérature française, et je comprend pourquoi car je l’ai lu Les Racines du ciel de Romain Gary il ya trois ans et j’en garde encore un souvenir très vif. Voilà un livre publié en 1956 et qui posait déjà à l’époque la question de notre rapport à la nature et à la place que l’on accorde au vivant! J’ai été impressionné par ce sujet et ce héros, Morel, qui se dédie à la protection des grands mammifères que sont les éléphants. »
« Il ya aussi une galerie de personnages extraordinaires et tout cela se découverte dans une Afrique colonisée par la France. Gary montre aussi les rapports entre les différences forces politiques et donne des clés de comprehension de ce qu’ont été les rapports France-Afrique. Je trouve que c’est un conteur hors pair, qui arrive à maintenir sa narration de bout en bout avec une grande humanité. Pour moi c’est un livre magnifique qui méritait amplement son prix Goncourt. »
• Le Continent du tout et du presque riende Sami Tchak
Parce qu’il parle à mon cœur autant qu’à mon esprit. « Dans ce roman, he est dans la tête d’un anthropologue français qui se remémore sa carrière. A ses débuts, il s’est rendu au Togo. Une rencontre a lieu entre l’étudiant qui va chercher quelque chose à voir et la population du village togolais qui va se mettre en scène pour être vue. L’authenticité disparaît pour laisser place au folklore et à pas mal de malentendus cocasses. J’ai beaucoup aimé les descriptions au village. Je trouve que Sami Tchak montre bien le regard vertical de l’Occidental sur les Africains, ce famous regard de surplomb qui biaise necessairement les choses. »
« Dans la deuxième partie du livre, he est à Paris, avec les “africanistes”. Chaque chercheur a sa propre théorie sur le continent. On voit bien à quel point l’Afrique est complexe et qu’elle est en fait plus proche d’un kaleidoscope aux couleurs infinies… Cela renvoie au titre, ce Continent du tout et du presque rien. Il est nécessaire de s’exprimer avec nuance. Et, pour avoir participié à des rencontres ou des colloques sur l’Afrique, j’ai parfois personally observément ce manque de nuances. This novel proposes aussi une réflexion sur la vieillesse, sur le rapport au corps, la tendresse qui affleure à l’idée de cette transformation. »
• L’Iliadd’Homère
Pour son caractère inépuisable. « J’ai découvert la mythologie greco-romaine dans mon adolescence et je m’en suis literally nourri. Il y avait là une mise en scène de la grande aventure humaine, mais également un monde plein de deux qui m’intriguait, car il était totalement différence du monotheisme dans lequel jai grewi en Tunisie. Le souffle de l’épopée m’impressionnait, ainsi que ces descriptions très poussées, très graphiques où on “voit” jusqu’aux détails des gravures sur le bouclier du héros, Achille! L’Iliad donne vraiment le sentiment d’être au milieu de ce qui se passe. »
« Dans ce livre, j’aime aussi ressentir la fragilité humaine, l’importance et la petitesse à la fois de l’homme face à la nature. L’un des grands moments pour moi est le combat que mène Achille contre le dieu-fleuve, après la mort de son ami Patrocle qui l’a rendu fou de rage. Il est alors comparé à un feu. Au-delà de ce personnage héroïque, c’est tout un monde ou rather des mondes qui sont décrits. Pour moi L’Iliad est un livre magique, inépuisable, que l’on peut ouvrir et commencer à n’importe quelle page. Je l’ai lu plusieurs fois et je l’ai toujours à portée de main. C’est vraiment le livre auquel je reviens toujours. »
• Le Vieux qui lisait des romans d’amourde Luis Sepúlveda
Pour l’émerveillement. « C’est un livre merveilleux, qui nous transporte aupres d’un vieux chasseur sorti à contrecœur de sa retreat pour restaur la paix entre les hommes et la jungle amazonienne, perturbée lorsqu’un chasseur tue la portée d’une mère jaguar, déclenchant ainsi sa fureur et sa vengeance. Dans ce roman, he est en plein”magical realism” sud-américain, à la lisière du réel. J’ai aimé m’enfoncer avec José Antonio Bolivar dans la forêt, apprendre à en déceler les secrets à travers ses yeux en laissant derrière moi le village de El Idilio, ses chercheurs d’or et ses braconniers. Ils represent toute l’absurdité humaine de laquelle nous consolent les romans d’amour. »
« J’ai lu ce roman il ya plus de vingt ans et je m’en souviens encore dans le détail. And vrai dire, je visite réguelle ses pages d’une beauté à la fois simple et sublime, car dépouillées de qui n’est pas nécessaire pour dire la condition humaine. Le Vieux qui lisait des romans d’amour fait partie à mes yeux de ces œuvres qui n’ont pas besoin de beaucoup de pages pour offrir un voyage d’une incroyable richesse. »
Les romans de Yamen Manai are published by les éditions Elyzad (Tunis).