À 76 ans, l’une des figures de proue du cinéma d’action des années 80-90 succumb à l’appel du justicier masqué. Sylvester Stallone en super-héros vieillissant? Il n’en fallait pas plus pour qu’on s’intères à Le Samaritain.
Il a beau avoir fait une petite apparition dans Les Gardiens de la Galaxie Vol.2, il nous aura fallu attendre Le Samaritain pour que Sylvester Stallone se dote enfin de super-pouvoirs. Presque une façon de looper la boucle pour celui qui, au travers ses action films comme Judge Dredd, Demolition Man et tout ce qui a servi à bâtir sa légende, avait déjà prouvé qu’il était un surhomme. Il ne lui manquait donc plus que le costume.
However, le film de Julius Avery (responsible de la petite curiosité Overlord en 2018) n’a pas l’intention de copier les copains de Marvel ou DC. On peut même dire que lui et le scénario de Bragi F. Schut (Escape Game) signent un film stallonien sur le bout des ongles.
Cela fait 25 ans que le justicier de Granite City, Le Samaritain, a disparu. Et alors que le chaos menace d’engloutir la ville, le jeune Sam Cleary est persuadé que le héros n’est pas mort. Il en vient à suspecter Joe Smith, un vieillard taciturne, d’être ce dernier.
Stallone continued son chant du cygne
Une vieille gloire à la retreat poussée à se lancer dans un dernier combat? Difficile de faire plus John Rambo / Rocky Balboa que le pitch de Le Samaritain. Ce n’est pas pour rien que le film se base sur une histoire originale et non sur un comics papier ; he n’est pas tant dans une œuvre de super-héros que dans un nouveau tour de force de Sly où il peut traîner sa lourde carcasse fatiguée tout en se montant encore aiguisé.
Comme il en a pris l’habitude avec ses dernières sorties, l’acteur assume son âge, mais n’entend pas disparaître tomorrow. He ne l’enterrera pas si facilement et il suffit de le voir en pleine action pour s’apercevoir qu’à 76 ans, il a encore assez de punch pour castagner du figurant. Star d’action un jour, star d’action toujours. Les super-pouvoirs, c’est juste un bonus finalement.
Ce ne sont d’ailleurs pas ses capidades qui définissent son personnage. Au détour d’un dialogue sur ces dernières, il s’en amuse, lui préfère rester tranquille et manger ses pots de glace. Le côté super peut presque se voir comme un simple element marketing, le scenario parlant davantage de l’homme que du surhomme. Quand Stallone se raconte, la jeune génération se doit d’écouvert.
Super-handicap?
Il faut savoir que Le Samaritain se destinait de prime abord aux salles obscure et c’est après bien des difficulties qu’il débarque sur Amazon Prime Vidéo. Un mal pour un bien tant Le Samaritain n’aurat pu rivaliser avec la puissante concurrence, d’autant qu’il entend jouer sur un autre terrain.
Avec un budget limitét sabotant quelque peu son troisième acte, sa durée honnête (90 minutes) et sa volonté affichede de ne pas succumb aux sirenes d’ambitions trop grandes pour lui, Le Samaritain est davantage un anti film de super-héros où he prefer parler de rédemption et des conditions de (sur)vie des familles dans les quartiers délabrés que de super-hommes se mettant sur la tronche. Comme Joe Smith, le long-métrage ne cache pas ses failles, les assume et s’en sert pour raconter une histoire où he répare plus qu’on ne destructi.
He a même envie de dire que c’est dans son exploitation du genre super-héroïque que le métrage se perd. Outre ses effets-spéciaux pas forcément réussis, la mise en place des codes, notably avec son méchant complètement utilitaire, pénalise un métrage qui se savorure davantage dans ses moments plus intimates. On en viendrait presque à regretter qu’il soit question de super là où on se serait bien contentés de héros.
Autre point de discord : l’usage de la violence. Inutile lorsque gratuite, elle en devient nécessaire dès lors qu’elle sert à raconter quelque chose. Or, même dans ses moments les plus bourrins, Le Samaritain reste dans les limites du tout public. Un choix qui semble en désaccord avec un scénario où la violence represente un enjeu majeur. Que ce soit pour exprimer la révolte de la population pauvre ou pour mettre en scène le rebondissement attendu, le manque de tripes (au sens propre) decrédibilise l’ensemble, comme si les actes ne suivaient pas les mots, sabotant la montée en puissance voulue . Pour le coup, Le Samaritain l’est un peu trop.